Notre pays est devenu la contrée de la paperasse inutile et Tayeb Belaïz, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales l’assure explicitement. Ce dernier s’est engagé à mener une véritable lutte contre les démarches administratives superflues en éliminant d’ici peu de temps ‘’90 % de paperasse inutile’’. Inutile de rappeler que la bureaucratie est à l’origine de tous les problèmes des Algériens et ce fléau dangereux pour l’économie , pour le développement national et pour le citoyen, n’est pas prêt d’être endigué.
C’est que tout le monde a une hantise de l’administration qui ne veut pas faire sa mue. L’on s’en plaint encore et toujours. Homme de la rue ou investisseurs potentiels nationaux ou étrangers. Par la voix de Tayeb Belaiz, le gouvernement affiche une volonté de passer à la vitesse supérieure dans la lutte contre ce phénomène préjudiciable au pays et à son image. C’est carrément un nouveau plan de lutte contre la bureaucratie qui est avancé par le ministre.
Ce plan vient à point nommé quand on sait que souvent c’est l’administration ellemême qui exige pour un simple dossier une infinité de documents à classer ensuite dans des tiroirs. Le fait est d’autant plus « condamnable » que l’ère du numérique ne s’accommode pas de la bureaucratie qui s’érige en véritable système handicapant. Sous d’autres cieux ce sont des centaines d’entreprises qui naissent journellement alors que nos jeunes pâtissent des pratiques bureaucratiques.
Combien de jeunes investisseurs ont abandonné leurs projets en buttant sur l’hydre à sept têtes écumant les fameux dispositifs d’emploi de jeunes ? Ce sont peut-être ces pratiques qui ont fait dire au ministre que les pouvoirs publics veulent éliminer la “bureaucratie insolente”, en procédant “à l’élimination de 90% de la paperasse (documents administratifs) qui s’avère inutile”.
La création dernièrement d’un portefeuille ministériel en charge de la réforme du service public est peut-être inscrite dans cette démarche qui ambitionne d’atteindre l’objectif de qualité au sein de une “administration de qualité qui soit au service du citoyen et non le contraire”, et a pour objectif majeur “d’assurer la sécurité des personnes et des biens”, comme a bien noté le ministre. Certes l’entreprise n’est pas une sinécure. La bureaucratie étant devenue une seconde nature du système administratif national.
S.L.