Comme, il fallait sây attendre, le ministre algĂ©rien de lâintĂ©rieur et des collectivitĂ©s locales Tayeb Belaiz a opposĂ© jeudi une fin de non recevoir Ă la demande de lâopposition exigeant la mise en place dâune commission indĂ©pendante de lâAdministration pour la surveillance de lâĂ©lection prĂ©sidentielle du mois dâavril prochain.
« Dans tous les pays du monde lâorganisation logistique et administrative dâune Ă©lection relĂšve des attributions du ministĂšre de lâintĂ©rieur, a-t-il dĂ©clarĂ© Ă la presse dans les couloirs du Conseil de la Nation, ajoutant que « de ce point de vue la prochaine prĂ©sidentielle ne sera pas diffĂ©rente des prĂ©cĂ©dentes consultations Ă©lectorales ».
Le ministre de lâIntĂ©rieur, qui juge « injustifiĂ©e les craintes de lâopposition », a encore rappelĂ© que la prochaine Ă©lection prĂ©sidentielle, probablement prĂ©vue pour le 17 avril 2014, verra la mise en place de deux commission de surveillance, lâune composĂ©e de reprĂ©sentants des partis politiques et candidats et lâautre, judiciaire, composĂ©e de magistrats.
A ces deux commissions vont probablement sâajouter des observateurs Ă©trangers, selon le ministre des affaires Ă©trangĂšres, Ramtane Lamamra, qui avait assurĂ© la semaine derniĂšre, en recevant des parlementaires europĂ©ens que « des observateurs internationaux seront invitĂ©s par lâAlgĂ©rie, mais pour le moment lâAlgĂ©rie nâa pas lancĂ© les invitations ».
Lundi, dix neuf partis politiques dont les plus connus, le MSP, le RCD, Jil Djadid et des personnalitĂ©s dont lâancien Premier ministre, Ahmed Benbitour, lâancien diplomate, Abdelaziz Rahabi, le colonel (Ă la retraite) Mohamed Adhimi et lâex dĂ©putĂ© Mohamed Arezki avaient rendu publique une dĂ©claration dans laquelle ils rejettent le projet de rĂ©vision de la Constitution et exigent la mise en place dâune commission indĂ©pendante du pouvoir pour superviser la prĂ©sidentielle dâavril 2014.
« Nous exigeons la mise en place dâune commission nationale indĂ©pendante du Gouvernement qui sera chargĂ©e de prĂ©parer et dâorganiser lâopĂ©ration Ă©lectorale dans ses diffĂ©rentes phases », Ă©crivent les signataires de cette dĂ©claration.« Nous ne pouvons plus croire Ă quelque mesure oĂč Ă quelque engagement des autoritĂ©s officielles pour assurer la rĂ©gularitĂ© et la transparence de la prochaine Ă©lection prĂ©sidentielle » argumentent encore les signataires de la dĂ©claration pour qui cette commission indĂ©pendante est seule Ă mĂȘme de crĂ©dibiliser lâĂ©lection du mois dââavril.