« L’état vaincra la corruption qui menace la stabilité du pays et sa sécurité, si nous avons une justice indépendante » a déclaré le ministre de la justice et garde des sceaux, Tayeb Belaiz, qui a ajouté qu’il mettait au défi qui que se soit de lui donner des preuves d’une intervention extérieure pour obtenir une décision de justice ou un jugement voulu.
Le ministre Belaiz a indiqué dans une allocution prononcée lors de l’ouverture de la conférence sur la corruption qui s’est tenue au Club des pins hier, que la première des conditions de lutte contre la corruption est « une justice indépendante et impartial et d’une grande compétence et professionnalisme ». Questionné à la fin de son allocution si la justice rempli ses consistions et sur le renforcement des parties judiciaires contre les interventions pour orienter leur travail que ce soit dans des affaires de corruptions ou dans d’autres, il a déclaré que « il y a un débat sur l’indépendance ou non de la justice, et ce débat est posé dans tous les pays…je le dis je défie toute personne de me prouver en tant que ministre la justice qu’il y eu une intervention d’une autorité dans le travail judiciaire ». Tayeb Belaiz a appelé à lui fournir des « preuves matérielles probantes de l’intervention d’une personne dans le travail judiciaire sur un sujet donné dans une affaire donné ». Indiquant que le parquet n’intervient pas dans le travail judiciaire et ne prononce pas de jugement à la place du juge, mais met en marche la machine judicaire, étant constitutionnellement et légalement dépendante du ministre de la justice. Il est connu que le traitement de l’affaire du huitième congrès du FLN fin 2003 est la preuve que la justice fonctionne sur des instructions émanant d’en haut. Puisque des nombreux juges ont reconnu avoir subi des pressions pour annuler le congrès organisé par l’ancien secrétaire général du FLN, Ali Benflis et ce dans le cadre de concurrence lors de la présidentielle de 2004 lors de laquelle la liberté judiciaire avait été la plus grande victime. Belaiz souligne que les critiques sur la justice ne le dérange pas « je suis de ceux qui croient de donner son avis et en une liberté totale ». Et « que la sécurité judiciaire est une condition sine qua non pour assurer la sécurité sociale, la stabilité et la protection de la société contre toutes les formes de criminalités et les fléaux dangereux, telle la corruption, mais il est important de donner des garantis pour un jugement juste pour les personnes. La société doit être protégée de la corruption, et il faut également protéger le citoyen en lui assurant un jugement équitable ». Le ministre a ajouté que « l’état a une volonté politique sérieuse et est déterminé à appliquer toutes les mesures légales prises, et de mobiliser toutes les possibilités de prévention contre ce fléau qu’est la corruption. A mon avis il n y a pas mieux que la prévention, parce que nous ne pouvons le combattre par des moyens répressifs, mais la responsabilité incombe également à toutes les catégories de la société, particulièrement la presse qui a un grand rôle dans ce domaine ».