Après un bras de fer qui aura duré près de trois mois, l’attaquant Youssef Belaïli a repris enfin avant-hier l’entraînement avec l’EST, mettant de côté son différend avec ses dirigeants, notamment en ce qui concerne sa prolongation de contrat. Contacté par nos soins, le joueur nous a parlé de son retour et de son avenir au sein du club tunisien.
Tout d’abord, dites-nous comment s’est déroulé votre retour à l’entraînement avec l’EST (Ndlr, entretien réalisé avant-hier soir) ?
Le plus normalement du monde. Les responsables du club m’ont appelé lorsque j’étais à Oran et m’ont demandé de rentrer rapidement à Tunis pour reprendre l’entraînement avec le club. Je n’ai pas hésité à répondre favorablement à leur demande, sachant qu’on a décidé d’oublier le différend qu’il y avait eu et d’ouvrir une nouvelle page. En tout cas, je dois dire que mon retour a été bien accueilli, notamment de mes coéquipiers.
Votre retour à l’entraînement de cette façon demeure néanmoins assez surprenant. Les dirigeants de l’EST vous ont-ils imposé des conditions au préalable ?
Non, du tout. Mon retour s’est effectué normalement et personne au club ne m’a posé des conditions. Je veux remercier surtout le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qui est intervenu pour régler mon problème. Il m’a beaucoup aidé et m’a donné des conseils que je tâcherai d’appliquer à l’avenir.
Si on comprend bien, c’est grâce à Raouraoua que s’est effectué votre retour à l’EST ?
Oui, c’est en grande partie grâce à lui. Je ne vous cache pas que son intervention m’a beaucoup aidé et soulagé. J’ai bien écouté ce qu’il m’a dit et appliqué à la lettre ses consignes. Il m’a surtout expliqué qu’il n’était pas en ma faveur de rester ainsi hors des terrains.
Avez-vous rencontré vos responsables lors de ce retour ?
Tout d’abord, je tiens à préciser que je me suis entraîné loin du groupe, sous la houlette du préparateur physique. L’équipe a un match à disputer demain (Ndlr, hier) et du coup, je ne pouvais m’entraîner directement avec mes coéquipiers. Et pour répondre à votre question, je n’ai pas croisé mes dirigeants, sauf le responsable de la section juridique, qui m’avait appelé pour revenir au club.
Qu’en est-il des supporters du club. Ont-ils été favorables à ce retour ?
De ce côté-là, je n’ai pas à me soucier. Les supporters me connaissent bien et savent que je suis un joueur qui ne triche jamais sur le terrain. Ils étaient contents que ce différend soit enfin réglé et de mon côté, je leur promets que je vais tout faire pour les rendre heureux et aider le club à terminer champion.
D’après la presse tunisienne, il parait que vous avez donné votre accord à vos dirigeants pour prolonger votre contrat. Est-ce vrai ?
C’est faux. Je n’ai pas du tout parlé à mes dirigeants de ma prolongation de contrat. Raouraoua m’a rassuré en me disant que les dirigeants de l’EST n’avaient aucun droit de me faire une quelconque pression. Actuellement, ma préoccupation première est de retrouver les terrains et d’honorer comme il se doit les derniers mois qui me restent dans mon contrat. Après, à l’issue de la saison, on verra ce qui se passera.
La direction de l’EST assure que votre contrat avec le club se termine en juin 2015 et non en 2014. C’est quoi votre commentaire ?
Ils savent bien que mon contrat se termine à l’issue de cette saison et que je serai libre de tout engagement à la fin juin. Je n’ai rien à dire de plus.
On peut comprendre que vous envisagez bien de quitter le club en fin de saison…
Veuillez m’excuser, mais je préfère ne pas répondre à cette question. Raouraoua m’a demandé de ne plus évoquer ce sujet dans les médias, afin de ne pas compliquer ma situation davantage.
Et qu’en est-il des offres de l’étranger. Vous en recevez toujours ?
Oui, je reçois toujours des offres, mais pour le moment, je ne m’y focalise pas trop. Il reste encore deux mois avant la fin de la saison et je me dois de bien finir mon travail, avant de penser à mon avenir. Mon but est de rejouer et de marquer un maximum de buts.
Y a-t-il une réunion de prévue ces jours-ci avec vos dirigeants ?
Pas à ma connaissance. Pour l’instant, on m’a demandé de reprendre l’entraînement et c’est ce que j’ai fait.
Parlez-nous de votre état physique. On imagine que vous n’êtes pas tout à fait au point de ce côté-là en raison de votre longue absence des entraînements collectifs…
Je ne m’inquiète pas sur ça. Je m’entraînais régulièrement en solo et je n’accuse pas un énorme retard. Je vais suivre un programme d’entraînement spécifique et dans pas longtemps, je retrouverai les plénitudes de mes moyens, aussi bien physiques que techniques.
L’un des 2 matchs des Verts en Suisse délocalisé
à Bâle
Pour son dernier stage d’avant- Mondial, la sélection nationale disputera deux rencontres amicales face respectivement à l’Arménie le 31 mai et le 4 juin prochain contre la Roumanie. Prévues toutes deux initialement à Genève, l’une des deux empoignades, fort probablement la seconde contre la Roumaine, devrait avoir lieu à Bâle. Cette délocalisation du match a été décidée suite à la demande de la formation du Servette de Genève de bénéficier du terrain principal pour un match amical, programmé durant l’une des deux dates fixées pour les matchs amicaux de la sélection.
Un choix qui arrange les Algériens
Ainsi, cette rencontre face à la Roumanie ou l’Arménie (ce n’est pas encore décidé) aura lieu à Bâle, ville frontalière de la France, plus exactement Mulhouse où résdide une forte communauté algérienne. Cela ne peut qu’arranger les affaires des Verts, assurés de compter sur une présence record des supporteurs des Verts issus de notre population émigrée.