MC ALGER: L’argent ne fait pas le bonheur !
L’argent ne fait pas le bonheur, encore moins quand il est acquis par des moyens peu valides. Placé ces deux dernières années sous le parrainage de l’entreprise la plus puissante du pays, en l’occurrence Sonatrach, avec un budget de près de 100 milliards, le MCA ne se porte pas pour autant mieux que les autres équipes laissées pourtant en rade par une politique d’assistanat sélectif des clubs dits professionnels.
Jugez-en : éliminé en Coupe d’Algérie, et sorti par la porte la plus étroite de la Coupe de la CAF par une modeste formation nigérienne, le légendaire Mouloudia boit le calice jusqu’à la lie. Et le pire est peut-être à venir, car classé à la peu enviable posture de lanterne rouge du classement général de la Ligue 1. à neuf journées de la fin du parcours, le MCA est candidat potentiel au purgatoire. Tous les ingrédients d’une saison ratée sont donc réunis, et à moins d’un miracle, le Doyen devra tenter “la régression féconde” en Ligue 2 pour espérer retrouver des couleurs, comme ce fut du reste le cas en 2001. Mais le problème ne réside pas tellement dans l’argent dilapidé par Sonatrach, notamment dans une masse salariale indécente (plus de 65%), mais dans le mode de gestion imposé par la société pétrolière qui consiste à placer à la tête du club des gestionnaires, bon chic, bon genre, sans aucune connaissance de la réalité du terrain. Le comble a été d’ailleurs atteint par ces dirigeants en cravate, profanes de la chose footballistique, après une ridicule lettre d’encouragement adressée aux joueurs après la défaite dans le derby algérois contre l’USMA, par “la plus petite des marges” pour paraphraser les termes utilisés dans la missive de la direction du club. Déconnectés de la réalité et souvent douillets, ces détachés de Sonatrach sont guère à la hauteur de la grandiose histoire du MCA et s’apprêtent à entraîner dans leur chute un champion d’Europe nommé Artur Jorge !
S. L.