SETIF – Le candidat du Front El Moustakbal à l’élection présidentielle du 17 avril, Abdelaziz Belaid, a promis, jeudi à Sétif, qu’en cas de victoire il opérera une restructuration « profonde » du système éducatif national en procédant notamment à la suppression de l’examen de fin du cycle primaire et à la révision des programmes scolaires.
« Il faut opérer un changement profond du système éducatif national en procédant notamment à la suppression de l’examen de fin du cycle primaire et la révision des programmes », a déclaré M. Belaid lors d’un meeting populaire organisé dans le cadre du 19e jour de la campagne électorale.
Il a expliqué que l’Algérie figurait parmi les « rares » pays qui continuent à organiser l’examen de fin de cycle primaire, un concours « très stressant » pour des enfants de moins de 10 ans, a-t-il estimé.
Le candidat Belaid a précisé que son programme électoral visait aussi à fixer les heures de classe jusqu’à 14 heures pour consacrer les après-midi aux activités sportives et culturelles. Il s’est engagé, en outre, à alléger les programmes scolaires en prenant en considération les doléances des parents d’élèves concernant le poids des cartables, « un sérieux handicap pour les élèves ».
Dans le même registre, M. Belaid a plaidé aussi en faveur de l’instauration d’un cycle préparatoire de l’enseignement destiné aux enfants à partir de l’âge de 3 ans, « comme cela est en vigueur dans les pays développés ».
Il a également plaidé en faveur de l’institution d’une Académie nationale pour la recherche, l’élaboration, le développement et l’adaptation des programmes éducatifs et ceux destinés à la formation et à l’amélioration du niveau des formateurs et des enseignants.
M. Belaid a promis, sous les ovations du public venu nombreux l’acclamer, d’ »éradiquer » le fléau de la surcharge dans les différents cycles de l’enseignement afin d’ »assurer la qualité » en fournissant tous les moyens humains et matériels pour la réussite des élèves.
Selon le candidat, le système éducatif doit être « restructuré » en faisant participer la famille de l’éducation nationale, les parents d’élèves et toutes les franges de la société afin qu’il soit « plus souple, diversifié et en relation étroite avec le monde du travail ».
Déplorant la gestion actuelle du système d’éducation nationale qu’il a qualifié de « laboratoire d’expériences », il a affirmé que le nouveau système éducatif algérien doit être « plus ouvert » sur les langues étrangères, les cultures et les civilisations des autres peuples et « plus apte » à se mettre au diapason avec les innovations et les avancées scientifiques et technologiques de par le monde.
Abordant la question de la violence dans les écoles, il a souligné la nécessité d’élaborer des textes de lois relatifs à la protection de l’élève, de l’enseignant et des établissements scolaires.
Le candidat du Front El Moustakbal a indiqué, par ailleurs, qu’il « soutiendra » les activités syndicales ainsi que la formation des syndicats autonomes activant dans le secteur de l’Education dans le cadre de la promotion de la liberté d’expression.