Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a annoncé l’ouverture de 70 marchés spécifiques à travers le territoire national. Ces espaces commerciaux aménagés à l’occasion du mois de ramadan devraient améliorer les conditions d’approvisionnement du citoyen en denrées alimentaires et préserver son pouvoir d’achat en ce mois sacré, selon Belaïb.
S’exprimant en marge de l’inauguration du marché aménagé dans l’enceinte du siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le ministre a déclaré à la presse que ces espaces « auront un rôle important dans la lutte contre la « sinistrose » qui règne dans nos rues.
Les prix des produits agricoles et agroalimentaires dans ces espaces, dédiés exclusivement à la vente de la production nationale, sont en effet plus bas que ceux pratiqués, ces marchés s’approvisionnant directement auprès des unités de production.
Ainsi, les consommateurs pourront trouver la pomme de terre et les oignons à 22 DA le kilo, des tomates à 80 DA, des courgettes et des carottes à 50 DA et de la viande ovine à 1 250 DA/k alors que des prix d’usine sont appliqués pour les produits agroalimentaires tels que le lait et dérivés, l’huile, le beurre et les boisons. Quelque 75 producteurs de produits agroalimentaires et électroménagers ainsi que des commerçants de fruits et légumes sont installés au niveau de l’enceinte de l’UGTA, à l’origine de cette initiative.
A Alger, trois autres espaces seront aménagés au palais des Expositions (Pins Maritimes), à Birtouta et à Rouiba.
Belaïb, qui était accompagné notamment du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, du président du FCE, Ali Haddad, et d’autres présidents d’organisations patronales, a indiqué par ailleurs que le ministère a mobilisé plus de 8 000 agents pour assurer le contrôle quotidien des marchés.
« Ces agents lutteront principalement contre le stockage abusif visant à augmenter les prix durant ce mois sacré », a-t-il dit. Il a d’autre part appelé les ménages à éviter le gaspillage et le stockage des denrées alimentaires, des comportements qui favorisent la spéculation visant l’augmentation des prix qui sont jusque-là « relativement stables ». De son côté, le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère, Abdelaziz Aït Abderrahmane, a mis en garde contre le changement de l’activité commerciale durant le mois de ramadhan.
« Tout changement d’activité nécessite une inscription au registre du commerce. Le commerçant qu’on trouve en train de vendre un produit non mentionné dans son registre de commerce est en état d’infraction, il sera strictement sanctionné », a-t-il averti.