Braquages, vols à main armée, racket, trafic de drogue, escroquerie… autant de fléaux qui défrayent la chronique locale.
Dans le cadre de ses activités hebdomadaires, la police de la wilaya de Béjaïa a réussi un coup de filet dans les milieux de la pègre locale. Quatre malfaiteurs ont été mis hors d’état de nuire dans les communes de Seddouk, Akbou et de Béjaïa, trois localités où le banditisme, sous toutes ses formes, côtoie le quotidien des simples citoyens, souvent victimes impuissantes. A Béjaïa, un jeune de 26 ans répondant aux initiales A.M. a été interpellé pour écoulement de fausses pièces de rechange de motocyclette, dont les conséquences dramatiques sur la vie des gens se sont illustrées par de nombreux accidents de la circulation à Béjaïa. A Akbou, deuxième grand centre urbain de la wilaya, deux dealers ont été arrêtés. Répondant aux initiales Z.N. et H.Y. et âgés respectivement de 30 et 31 ans, ces natifs d’Akbou et Tazmalt, ont été arrêtés en possession respectivement de 54 g et 1,2 kg de drogue qu’ils écoulaient jusque-là en toute impunité dans un kiosque à tabac. Une enquête ouverte conséquemment vise, à neutraliser d’autres éléments du gang en fuite. Identifiés, ils font l’objet d’intenses recherches actuellement. A Seddouk, une autre ville gangrenée par le banditisme et la criminalité, c’est un jeune malfaiteur de 35 ans, auteur d’un vol qualifié, qui a été arrêté également la semaine dernière. Ce dernier était introduit dans un cabinet médical d’où il a dérobé la somme de 4 millions de centimes. Présentés respectivement devant les procureurs près les tribunaux de Béjaïa et d’Akbou, ils ont été tous placés en détention. On croit savoir de source policière que tous les mis en cause sont des repris de justice. Ils ont bénéficié de la dernière grâce présidentielle décrétée à l’occasion du Cinquantenaire du recouvrement de l’Indépendance. D’ailleurs, jamais l’activité policière ne s’était traduite par autant d’interpellations. Connus des services de police, ces trafiquants et ces bandits ont été repérés puis interpellés pour rejoindre de nouveau la prison. Depuis le mois de juillet et jusqu’à ce jour, plus de deux cents personnes, auteurs de méfaits divers, ont été arrêtées par la police dans 158 affaires, impliquant 12 mineurs et 25 femmes. Le banditisme et la criminalité semblent atteindre des proportions inquiétantes dans la wilaya de Béjaïa. Braquages, enlèvements, viols, vols à main armée, racket, trafic de drogue, escroquerie, contrefaçon de billets de banque… autant de fléaux qui défrayent la chronique locale. Ces dernières années, la situation sécuritaire s’est nettement dégradée, non seulement par le terrorisme, qui reste circonscrit aux régions montagneuses, mais aussi par le banditisme qui se manifeste à travers des attaques à main armée et le crime organisé.
Les commerçants, les bijoutiers, les débits de boissons, les bureaux de poste et les citoyens, dont les plus faibles, en l’occurrence les femmes, sont les principales cibles des malfaiteurs. Les statistiques fournies par les différents services de sécurité illustrent parfaitement la montée inquiétante des actes de banditisme. Et ce n’est là que la partie visible de l’iceberg, car dans la réalité, les services de police n’arrivent pas à assurer une couverture complète à travers le territoire de la wilaya, ces services se plaignent d’un manque criant en moyens humains et logistiques.
