Les paramédicaux de la wilaya de Béjaïa sont toujours en colère. Affiliés au Syndicat national des paramédicaux (SAP), ils ont entamé un mouvement de grève illimitée depuis hier, suite au mot d’ordre de grève lancé par le conseil national du SAP. Réuni le 14 avril, le mot d’ordre de grève retenu par ce syndicat a perturbé beaucoup d’établissements de santé de la wilaya.
les Epsp de Kherrata, Béjaïa (02), Aokas, Tichy, Taskariout, Tamridjt, Souk El Tennine, Toudja, Tazmalt, Adekar, les EPH d’Akbou et Amizour et enfin le CHU ont été touchés par ce mouvement. Au CHU Khellil Amrane de Béjaïa, les 250 paramédicaux exerçant dans cet établissement ont répondu au mot d’ordre de grève provoquant une paralysie totale de cette structure. Le coordinateur de wilaya et porte-parole du SPA au niveau national, a indiqué que «la grève est suivie à 70% au niveau de la wilaya et 100% en ce qui concerne les adhérents du SAP». «Nous avons relancé notre mouvement de contestation en égard à la sourde oreille observée par la tutelle qui ne veut pas agir après nos différents appels et grèves antérieurs», a-t-il soutenu. «Un service minimum a été assuré pour les cas urgents», a-t-il ajouté. Les paramédicaux ont réitéré des revendications qui s’articulent autour de «l’application du statut particulier, le passage aux postes supérieurs et la rémunération des travailleurs déjà en poste de responsabilité, augmentation de la prime de garde qui n’a pas été revalorisée depuis 1990, octroi de la prime de contagion à tous les travailleurs du secteur, intégration des infirmiers brevetés dans le statut particulier des paramédicaux et la catégorie supérieure 10 au lieu de la 9 pour bénéficier des avantages du régime indemnitaire, etc.». Pour rappel, les paramédicaux avaient organisé, il y a deux mois, une grève de trois jours pour les mêmes raisons. «Nous avons décidé d’observer ce nouveau mouvement de grève parce que le ministère de tutelle n’a pas respecté ses engagements consignés dans un protocole d’accord antérieur où il a été convenu que les revendications soulevées soient satisfaites dans un délai d’un mois».