Avoir un diplôme c’est bien, trouver un emploi telle est la question…
Abdelhak Lamiri, directeur général du groupe Insim, a exposé les moyens appropriés pour gérer sa carrière professionnelle.
Soucieux de contribuer pleinement au développement socioéconomique de la région, L’Insim, l’Institut international de management de Béjaïa, a organisé hier mercredi à une conférence-débat sous le thème principal «l’employabilité des jeunes diplômés et l’entreprenariatship en Algérie».
Cette manifestation a été aussi l’occasion pour la directrice de l’Insim de Béjaïa, Mlle Baba Aïssa Samira d’annoncer l’ouverture de deux centres de formation relatives à la gestion de carrière et à l’entreprenariat. Après l’allocution d’ouverture de la directrice suivie de celle de Mme Hattingh Elisabetth, responsable de la section économique de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Alger, qui ont chacune de son côté, rappelé l’intérêt de se pencher sur la gestion de carrière et de l’entreprenariat. Selon Mlle Baba Aïssa, pour réussir un projet sociétal et contribuer à l’émergence de nouvelles compétences à même de propulser le développement socioéconomique de la région, l’apport de tous est plus que souhaitable, il est tout simplement impératif, car pour la dynamique directrice «quand le chemin est difficile, la difficulté devient le chemin…». Les participants à cette conférence composée d’universités, de différentes agences d’emploi, de managers et de chefs d’entreprise, des étudiants de l’institut ont eu droit à deux sous-thèmes intitulés «management de carrière» et «faut-il être employé chez un entrepreneur ou développer sa propre affaire.» Présentés respectivement par le Pr Abdelhak Lamiri, directeur général du groupe Insim, et le Dr Yacine Rahmoune, fondateur de «start up initiative».
Dans son exposé relatif au management de carrière, le professeur Lamiri a exposé les véritables indices pour mieux gérer sa carrière professionnelle à partir de la connaissance indispensable de son potentiel (forces et faiblesses, passion, et autres informations sur l’éventail des possibilités…) d’une part, l’évaluation du contexte extérieur qui a trait à l’évolution probable du marché de l’emploi, et la fixation des repères en matière de développement humain, modernisation managériale et le financement de l’économie productive. Il a, par ailleurs, fait le bilan de notre économie en cinquante ans d’existence déclarant: «Notre économie est malade, elle ne s’est pas développée en 50 ans, nous sommes à la croisée des chemins… il ne reste encore que dix ans pour prendre de bonnes décisions au risque de voir notre économie s’effondrer complètement.
Ces décisions doivent répondre à l’indispensable développement qualitatif des ressources humaines, la modernisation managériale et le financement de l’économie productive», car pour le Pr Lamiri, il n’y a pas de pays sous-développé, mais plutôt de pays sous-gérés».
Le deuxième conférencier, un Algérien établi aux Etats-Unis d’Amérique a précisé, quant à lui, les conteurs et éléments fondamentaux d’un investisseur en expliquant qu’est-ce que le «bisness angel», qui «est une personne physique qui investit un peu de son patrimoine dans une entreprise innovante à potentiel et qui, en plus de son argent, met gratuitement à la disposition de l’entreprise tout son savoir-faire et ses connaissances…».
Cette initiative de l’Insim, qui a pour objectif la problématique du développement local, a permis aux chefs d’entreprise, universitaires et autres acteurs du monde de l’emploi de débattre de manière claire et surtout objective des difficultés de l’employabilité des jeunes diplômés dont la résolution passe inéluctablement par la nécessité de réformer les mentalités.