Béjaïa: Une vague de protestations citoyennes dans plusieurs communes de la wilaya

Béjaïa: Une vague de protestations citoyennes dans plusieurs communes de la wilaya

Plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa ont été secouées cette semaine par une vague de protestations de citoyens qui se plaignent de la sourde oreille des autorités concernées à prendre en charge leurs revendications.

Au niveau du chef-lieu de la commune de Béjaïa, c’est la RN 24 reliant la wilaya de Béjaïa à celle de Tizi-Ouzou par la côte ouest qui a été bloquée au niveau du rond-point d’Aâmriw par des habitants de ce quartier du centre-ville, provoquant une paralysie de la circulation. Les citoyens protestataires réclament entre autres l’aménagement de leur quartier.

Toujours, dans la même ville de Béjaïa, des parents d’élèves de l’école Soumari ont décidé de retenir leurs enfants à la maison, boycottant ainsi les cours depuis plusieurs jours, pour cause de l’état de dégradation avancée dans lequel se trouve leur établissement scolaire.

À l’intérieur de la wilaya, dans la commune d’Amalou, des parents d’élèves ont également décidé de garder leurs enfants à la maison, en signe de dénonciation du directeur d’une école primaire fréquentée par leurs progénitures. Les parents d’élèves en question reprochent au directeur d’école incriminé son «mauvais comportement et son laisser-aller dans la gestion de son établissement», indique un parent d’élève sur les ondes de la radio locale. Dans la commune de Boukfelifa, sur la côte est, des villageois ont fermé le siège de leur APC pour exprimer leur ras-le-bol devant «la marginalisation» de leur cité dans les projets de développement. Les protestataires qui demandent un véritable plan de développement pour leur village exigent, par la même occasion, l’intervention du premier responsable de la daïra de Tichy dont dépend territorialement leur municipalité et celle du wali de Béjaïa pour l’établissement des priorités dans la répartition des projets dans leur commune.

Dans la cité balnéaire d’Aokas, l’administration locale est totalement paralysée par la population locale. Des habitants des quartiers d’Alioune et Taremant sont montés au créneau en procédant à la fermeture du siège de la daïra, celui de la mairie et de son annexe ainsi que ceux des agences ADE et SDE. La population entend dénoncer «la marginalisation de leur quartier» et «les promesses mensongères des autorités locales». «On ne peut plus continuer à vivre dans de telles conditions. La route menant vers nos quartiers, bitumée depuis trois décennies, qui se trouvait déjà dans un état de délabrement avancé a été un peu plus détériorée par les travaux de gaz naturel sans qu’ils ne soient achevés à ce jour. Certains foyers sont branchés, d’autres non, une anarchie caractérise le réseau de gaz naturel», fulmine l’un des protestataires.

Les mêmes citoyens protestataires s’insurgent également contre le manque d’eau potable qui «coule dans les robinets un jour sur deux» tout en rappelant aussi au passage «le problème de l’assainissement qui tarde à être pris en charge» selon eux. «L’évacuation des eaux usées se fait à ciel ouvert. L’eau usée se déverse dans les champs avec des risques graves sur la santé de la population», déplorent des citoyens manifestants.

A. Kersani