Béjaia : un meurtre rituel ôte la vie à une femme et à sa fille

Béjaia : un meurtre rituel ôte la vie à une femme et à sa fille

Le petit village d’Ichekaben, dans la commune de Feraoun, à Béjaïa, a été le théâtre d’un meurtre des plus barbares dont les victimes ont été une femme de 44 ans et sa petite fille de 5 ans. Le meurtrier n’est que le frère de la maman, qui tentait d’accomplir un « rituel satanique ».

Le crime s’est déroulé pendant la soirée du 9 mars 2021. Rahima 44 ans, et Manel, sa fille, une enfant d’à peine 5 ans, ont été sauvagement assassinées par le l’oncle de cette dernière, le frère de sa maman.

Un crime des plus macabres

L’assassin, apparemment membre d’une « idéologie sectaire », voulait « sacrifier » la petite Manel, dans le cadre d’un « rituel de sorcellerie ou d’exorcisme ». Il aurait même demandé à la mère de la petite fille de lui « céder » sa progéniture. Cette dernière, en toute logique avait refusé.

Loin d’être découragé, le criminel est revenu en force. Un communiqué rédigé par le collectif de soutien avec la famille des victimes, évoque un «complot satanique». En effet, l’oncle de la petite Manel est revenu accompagné de la grand-mère, du grand-père, et de la tente de la petite fille.

Les deux victimes seraient mortes suite à de « nombreux coups reçus et de strangulation ». L’oncle de Manel, le principal accusé dans cette affaire, serait celui qui a « porté les coups mortels à sa sœur puis qui s’en serait pris à sa nièce Manel en l’étranglant, et ce, en présence des parents et de la sœur de la victime ».

Le crime s’est déroulé en fin d’après-midi, au niveau du domicile des deux victimes, en l’absence du mari de Rahima, la mère de Manel. Le tueur, son père, sa mère, et sa sœur, « auraient en amont délibérément tout orchestré dans l’objectif de procéder à un rituel satanique. Selon les dires, les protagonistes visaient à rentrer en contact avec des forces occultes avec en offrande le sacrifice de la petite fille ». Rapportent nos confères d’Al Watan.

Les mis en cause arrêtés

Suite à leur forfait, les mis en cause ont « méticuleusement nettoyé la scène du crime », indique le communiqué du collectif de soutien. Ce qui veut dire que c’est « de la compétence des magistrats de faire la lumière sur le mobile qui les a conduits à commettre l’irréparable ».

L’arrestation du principal présumé coupable de ce double féminicide qui a ôté la vie à une mère et à sa fille, a été faite grâce à la fille ainée de la défunte Rahima. Celle-ci, qui a été témoin et rescapée de cette « entreprise machiavélique », a également été à l’origine de l’arrestation des trois autres complices du tueur.

L’implication directe des présumés complices, ou du moins leur non-assistance à personne en danger, a été mise à jour, suite à leurs déclarations devant le procureur de la République. Ils ont été toutefois « libérés provisoirement », indique le communiqué. L’accusé principal est toujours en détention.

Une marche blanche et silencieuse pour exiger justice pour Rahima et à Manel, est organisée le 2 avril prochain à 10h30 par le collectif de soutien à la famille sinistrée.