L’union de wilaya Ugta de Béjaïa a organisé hier matin un sit-in de protestation devant le siège de la direction de la Protection civile.
Plusieurs centaines de responsables syndicaux relevant du secteur économique et de la Fonction publique ont accompagné, hier, l’union de wilaya dans sa démarche de protestation.
Durant plus d’une heure, les manifestants ont tenu à exprimer leur colère face à la dégradation de la situation dans tous les secteurs.
Il en est de même pour leur soutien à tous les syndicalistes «persécutés», leur promettant une mobilisation sans faille.
A l’origine de la protestation, il y a lieu de signaler la révocation dont ont fait l’objet cinq syndicalistes de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa.
Bien que promise par la Centrale syndicale Ugta, il y a quelques mois, la réintégration des syndicalistes «arbitrairement suspendus» n’est toujours pas au rendez-vous, indiquait l’union de wilaya dans sa déclaration rendue publique la veille de ce rassemblement de protestation.
Cette situation a sérieusement irrité l’union de wilaya Ugta, qui est sortie hier de sa réserve pour protester.
«Nous en avons marre de promesses qui ne sont jamais tenues», lançait hier le secrétaire général de l’union de wilaya Ugta.
L’union de wilaya n’en revient pas car «les promesses de réintégration faites par la Centrale syndicale sont restées sans suite et les décisions de justice rendues en faveur des quatre syndicalistes n’ont pas été appliquées à ce jour», s’indignait encore M.Fateh Bouballou.
Dans le même document, l’union de wilaya a fait part d’autres exigences.
Outre «la réintégration sans condition des travailleurs suspendus», l’union de wilaya a assigné à la manifestation du jour la dénonciation d’autres entraves à savoir, «le harcèlement des syndicalistes de l’ETR (Entreprise de transport routier), le paiement des arriérés de salaires des travailleurs de l’Etde et la reprise de cette entreprise par l’Etat, le droit à l’exercice syndical dans le secteur de la santé, la réintégration des 60 contractuels de l’Erenav, l’arrêt des tentatives de déstructuration de cette entreprise et l’effacement des dettes des entreprises en difficulté, notamment celles du textile».
Revenant à la motivation première du rassemblement d’hier, l’union de wilaya a vivement dénoncé le «blocage délibéré du règlement de la situation des syndicalistes de la Protection civile» estimant que le contexte social des travailleurs suspendus «se détériore de jour en jour et que l’union locale n’a pas le droit de les laisser seuls face à cette situation plus que déplorable et dont ils ne sont nullement responsables».
Pour les syndicalistes frondeurs, «leurs camarades ont été suspendus pour avoir défendu, corps et âme, les intérêts moraux et matériels de leurs adhérents», rappelant dans le même sillage toutes les démarches entreprises pour les réhabiliter.