Pour différentes causes les populations investissent la rue en créant des embouteillages et des désagréments aux citoyens.
Le mécontentement se conjugue aujourd’hui avec obstruction de routes se traduisant par un détour de la circulation qui n’est pas toujours approprié aux automobilistes voulant rejoindre leur poste de travail ou leur domicile. Les étudiants aussi pâtissent de ses détours. Si l’on recense le nombre de sit-in au niveau du siège de la wilaya durant le mois écoulé, on ne comptabilise pas moins de un par semaine.
En effet,Les gardes communaux, les grévistes de l’Erenav, les populations de Barbacha et les habitants du quartier Mohamed Medjahed communément appelé « Bâtiment Téqudimine » ont eu leur sit-in, et ce pour des raisons diverses. Toutes les revendications exposées au wali sont restées lettre-morte. Ce qui pousse les citoyens à recourir à ce mode de protestation, mais qui jusque-là ce moyen n’a pas réussi aux initiateurs, bien au contraire les fréquents désagréments poussent les citoyens à se désolidariser avec ces mouvements, et les déviations établies par les services de police, isolent les protestataires qui se retrouvent seuls face aux portails du siège de la wilaya.
Sur ce même chapitre, plusieurs communes de l’intérieur de la wilaya de Béjaïa appliquent le même procédé afin de régler les problèmes locaux, mais le plus significatif a été relevé dans la commune de Béni-Mansour où à défaut de route, c’est le réseau ferroviaire qui a été bloqué. Une situation qui a abouti à une réunion entre le comité du village et une délégation représentant le wali qui s’est soldée par des promesses de résolution (voir notre édition N°192). De même que l’on notera que les habitants du quartier Med-Medjahed du chef- lieu, ont tenu un sit-in ce lundi en arborant un brassard blanc afin de se démarquer des autres contestataires venus ce jour-là, à savoir les grévistes de l’Erenav. Les premiers sont venus réclamer la prise en charge réelle de leurs doléances relatives à leur relogement pour une solution définitive de leur préoccupation vu que leurs habitations se sont lézardées et où les immeubles ont connu une déstabilisation recensée et reconnue par les services techniques et de contrôle.
Même le wali avait, au lendemain du séisme, promis de trouver des solutions ne serait-ce que facultatives, avant un règlement définitif. On rappellera que cette cité datant de l’époque coloniale, a été érigée lors du lancement du programme de Chaban Delmas, dirigé par Jacque Oggart, l’un des premiers maires de la ville de Béjaïa. Nous y reviendrons dans une de nos prochaines éditions sur ce volet.
Quoi qu’il en soit, en attendant la résolution des problèmes que soulèvent les populations, plusieurs autres citoyens continueront à subir les aléas de l’occupation des routes, qui selon nous sources ne connaitront pas une fin puisque plusieurs autres actions de ce genre sont programmées ces jours-ci.
Rafik Talantikite