Béjaïa: Qui veut compromettre la saison estivale 2017?

Béjaïa: Qui veut compromettre la saison estivale 2017?

Comment expliquer les nombreuses actions de sabotage enregistrées depuis l’entame officielle de la saison estivale à Béjaïa?

Le spectre de la fermeture des routes reprend de plus belle à Béjaïa, une wilaya côtière et touristique très prisée en cette période estivale. Les spectaculaires fermetures des routes imposées par d’interminables protestations sociales se font au grand jour à un rythme infernal et gagnent de plus en plus du terrain pour s’attaquer directement à la saison estivale.

En effet, après les unités industrielles, le port et l’aéroport qui assistent, impuissants, à la réduction de leurs activités par ricochet à leur rentabilité sur le plan macro-économique, c’est au tour du secteur du tourisme de constater les dégâts. Le cauchemar des fermetures de route continue à Béjaïa. Si cette pratique est loin de constituer un cauchemar pour les Béjaouis à force de vivre avec à longueur d’année, c’est une aventure cauchemardesque, malheureusement, pour les estivants qui ont opté de passer leurs vacances à Béjaïa. La recrudescence de ce fléau donne à réfléchir aux estivants pour leur déplacement à Béjaïa.

Tout porte à croire qu’un plan machiavélique a été orchestré pour compromettre la saison estivale 2017 à Béjaïa. Sinon, comment expliquer les nombreuses actions de sabotage enregistrées depuis l’entame officielle de la saison estivale à Béjaïa. Tout a commencé par une fermeture de route au niveau d’Ighil El Bordj par les habitants du village Amtik N’Tafath (PK17) pour réclamer une alimentation régulière en eau potable. Pourtant, c’est un village situé loin de la RN24. Au lieu de protester devant la mairie de Béjaïa, les habitants de ce village ont opté pour la fermeture de route, la RN24 qui dessert la côte ouest de Béjaïa un jour férié, le vendredi de surcroît.

Cette action a été suivie par une autre sur le même axe, mais du côté de Beni K’sila, deux jours de suite les jeudi et vendredi derniers privant du coup des centaines de famille de rejoindre leur lieu de vacances «j’ai loué une maison sur la côte ouest, plus exactement à Tighremt pour passer 15 jours de vacances avec ma petite famille. Malheureusement j’ai dû faire un détour monumental pour rejoindre ma destination en raison de la fermeture de route au niveau de Beni K’sila. Nous n’avons aucune responsabilité dans cette affaire alors pourquoi ça se retourne contre nous?» nous avoue un estivant de la capitale qui a l’habitude de passer ses vacances dans cette région de la côte ouest. En somme, c’est le même constat de la quasi-totalité des estivants qui ont opté pour la côte ouest de Béjaïa.

C’est dire que cette saison a mal démarré puisque une autre fermeture de route a été enregistrée hier sur la RN9 et la RN12 au niveau de la commune d’El Kseur.

En somme, depuis l’entame de la saison estivale, il est pratiquement impossible de se déplacer d’une localité à une autre ou plutôt de gagner une station balnéaire, sauf à faire de longs et périlleux détours. Depuis qu’on ne répond qu’aux revendications exprimées de manière musclée, la répétition est devenue légion dans l’ex-capitale des Hammadites.

Pour les propriétaires des maisons de vacances, des résidences d’hôtes, des hôtels et des auberges, c’est tout simplement des actes de sabotage qui portent atteinte à la réputation de nos stations balnéaires «pour développer le tourisme, il faut d’abord préparer les gens sur le plan mental, car tout repose sur le comportemental des humains. On ne peut développer le tourisme par ce genre de pratiques. Les fermetures de routes nous causent d’énormes déficits», nous ont déclaré ces propriétaires à l’unisson… Serait-ce l’unique voie pour se faire entendre? Y a-t-il une autorité à Béjaïa? Qui est derrière ces mouvements fâcheux? Des interrogations, en somme, qui restent sans réponses…