Des manifestants remontés contre la situation alarmante de l’hôpital, sont revenus à la charge, hier, en observant un rassemblement de protestation devant l’établissement public hospitalier (EPH) Akloul-Ali de la ville d’Akbou. Une semaine après avoir tenu leur premier sit-in au même endroit, les citoyens protestataires réinvestissent les lieux pour dénoncer, encore une fois, “la mauvaise gestion” de l’hôpital, tout en exigeant “le départ immédiat et inconditionnel” du directeur de cet établissement de santé, désigné comme étant le principal responsable de la situation.
Selon les initiateurs de ce mouvement de protestation, la dégradation continue de la qualité des soins et des conditions hygiéniques dans cet établissement hospitalier est dû essentiellement à “l’incompétence doublée d’un laxisme flagrant” de son directeur. A cela s’ajoute le manque flagrant de moyens humains et matériels, notamment de médecins spécialistes et de paramédicaux.
“Cela fait plus de cinq ans que l’hôpital s’est doté d’un scanner mais qui n’a jamais fonctionné. Cet appareil de radiologie dans un état lamentable. Les responsables de la santé se cachent toujours derrière ce prétexte fallacieux qui consiste à dire qu’ils n’ont pas de médecins radiologues. C’est une fuite en avant qui profite à un lobby privé qui détient le monopole des examens d’imagerie médicale dans la région”, déplore un manifestant.
Les citoyens protestataires, qui interpellent de nouveau les autorités compétentes sur la situation chaotique dans laquelle patauge l’hôpital, semblent déterminés à rester mobilisés jusqu’à satisfaction de leur revendication légitime. Notons que l’EPH Akloul-Ali assure une couverture sanitaire pour une population estimée à quelque 130 000 âmes, issues d’une quinzaine de communes relevant administrativement des wilayas de Béjaïa et de Bouira.
Kamel Ouhnia