Hier, trois manifestations ont été enregistrées au chef-lieu de wilaya et sur la Route nationale 75.
La wilaya de Béjaïa reste toujours en proie aux manifestations de rue avec leurs conséquences sur le quotidien des habitants et l’économie locale. Hier, trois manifestations ont été enregistrées au chef-lieu de wilaya et sur la Route nationale 75, menant vers Sétif via Amizour. A Béjaïa, l’activité de la direction de la santé et le siège de la wilaya ont été perturbés par deux manifestations oeuvres respectivement des travailleurs de l’hôpital El Maten, sous la houlette du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) et les habitants de la cité Nacéria. En effet, les travailleurs de l’hôpital d’El Maten, en grève depuis deux mois, sont revenus à la charge hier en scellant le siège de la DSP pour revendiquer l’annulation de l’affectation d’un directeur, indésirable pour les travailleurs qui redoutent «des actes de revanche». Une vieille histoire qui ne trouve toujours pas d’issue, selon les travailleurs frondeurs, dont une délégation a été reçue, hier, par le chef de l’exécutif. Les services de police sont intervenus auparavant provoquant une grande tension qui s’est estompée à la suite de l’invitation des protestataires par le wali pour des négociations.
Les travailleurs frondeurs de la nomination veulent «la confirmation de l’annulation du directeur contesté», dont ils ont eu vent sans pour autant qu’elle soit mise à exécution. Démis de ses fonctions au niveau de l’hôpital en 2014, pour des raisons disciplinaires, selon les syndicalistes, le directeur contesté est resté sans poste occupant un logement de fonction. A la surprise générale, il est reconduit à son poste provoquant l’ire des travailleurs, qui se sont mis immédiatement en grève. Au chef-lieu de la wilaya, ce sont les habitants de la cité Nacéria qui sont montés au créneau pour dénoncer l’état de délabrement des artères de leur quartier suite aux interminables travaux de réfection des conduites d’eau potable. Les travaux s’éternisent au grand dam des habitants obligés d’emprunter des ruelles délabrées notamment en temps de pluie.
Sur la Route nationale 24, des jeunes n’ont pas trouvé mieux que d’occuper la voie publique pour dénoncer la liste des personnes recrutées au niveau du nouveau campus d’Amizour, estimant que celle-ci «ne compte pas des gens de la région» qui sont, à leur yeux «prioritaires» faisant fi de la loi qui ne précise aucunement ce critère de région dans les recrutements au sein des établissements publics.
Ce n’est pas la première fois que les jeunes d’Amizour haussent le ton dans «une démarche désordonnée basée sur des considérations que la loi ne précise pas». Pour Madame Bellala Nacéra, directrice de la résidence «la réglementation, qui ne précise pas de critère de résidence, a été appliquée à la lettre. Nous avons reçu plus de 1413 dossiers de candidatures pour 48 postes de gardiennage destinés aux résidences universitaires d’El Kseur et d’Amizour et nous avons fait de notre mieux pour aboutir à un classement le plus transparent possible». En réponse à la dénonciation de l’âge des personnes recrutées, Bellala, nous renvoie à la circulaire 4 datant du mois d’avril 2006 qui stipule qu’en cas d’égalité de points, ont fait intervenir le critère de l’âge pour départager les candidats».