Des représentants d’une quinzaine de villages ont organisé, hier, lundi, un sit-in devant le siège de la wilaya.
Les habitants relevant du douar d’Ath Amar Ouali, localisé dans la région balnéaire occidentale de Béjaïa ont exigé une «intervention rapide pour protéger les terres s’y trouvant et les soustraire au bradage ouvert qu’elles subissent», réclament-ils.
La région, obéissant dans sa majeure partie au statut de terres arch et intégrée dans le portefeuille foncier du Parc National de Gouraya (PNG), fait l’objet, depuis plusieurs mois, d’un «dépeçage en règle», selon un membre de l’Association de réunification des villages d’Ath Amar Ouali, initiatrice de ce mouvement, qui a requis l’anonymat.
«Tout l’espace appelé Tazeboudjt a été livré à un furieux morcellement, et cédé, illégalement en lot de terrains constructibles au risque de voir surgir, le long de la côte, un vrai bidonville», a-t-il précisé.
Selon lui, «des particuliers, regroupés au sein d’une association culturelle se sont arrogé le droit d’attribuer des terrains à certains et d’en exclure d’autres, mettant à mal la cohésion générale».
Il a expliqué que la tenue de ce rassemblement est motivée par le souci de «tirer la sonnette d’alarme, avant que les choses ne dérapent», en rappelant dans ce contexte qu’une ferme d’élevage de chevaux et de bovins, a été «entièrement incendiée récemment sous prétexte que son gérant n’est pas du douar».
Le sit-in a duré toute la matinée, bloquant la circulation automobile des environs immédiats du siège de la wilaya, provoquant ainsi des embouteillages en chaîne dans la plupart des quartiers de la ville.
Déjà congestionnée en temps normal, Béjaïa ploie littéralement, en cette période estivale, sous le trafic automobile décuplé par l’arrivée de flux massifs de vacanciers.
Les manifestants ont quitté les lieux dans le calme, après avoir été reçus par le Secrétaire général de la wilaya à qui ils ont fait part de leurs préoccupations.
Toujours dans le souci de préserver les côtes de cette wilaya, des centaines de bénévoles ont pris part récemment à une vaste opération de nettoyage des abords récréatifs de cette ville notamment les zones boisées telles que Les Aiguades, Les Oliviers et Cap-carbon, toutes localisées au cœur du parc national de Gouraya.
Munis de gants et de sacs poubelles, les bénévoles ont ramassé des tonnes d’ordures abandonnées par des randonneurs et campeurs désinvoltes, et dont l’accumulation, au fil des ans, a donné des lieux, une image pour le moins répulsive. L’endroit pourtant est féerique. Outre la riche végétation et la faune qui le composent, le lieu offre une vue magnifique sur la baie de Béjaïa d’où il est possible de suivre tout le mouvement des bateaux dans la rade et réjouir à satiété les citadins fuyant le bruit du centre ville.
R. L. / APS