Les candidats aux APC et à l’APW multiplient les sorties de proximité à la rencontre des citoyens avec parfois des propositions insolites sur fond de discours critiques.
La campagne électorale portant scrutin du 23 novembre, amorce son dernier tournant en s’accélérant et le «folklore» bat son plein. Les candidats tentent de persuader avec des mots, des affiches et des meetings de proximité.
«Les problèmes des citoyens de la wilaya de Béjaïa ne diffèrent pas de ceux des autres régions du pays» commente un citoyen, qui relève la similitude dans les programmes électoraux et les promesses des candidats. Beaucoup de candidats reviennent souvent sur le bilan de l’équipe sortante et tentent de proposer d’autres solutions pour remédier à certains aspects jugés «insuffisants». Si les candidats sur les listes communales se penchent sur les problèmes locaux, celles en lice pour l’assemblée populaire de wilaya proposent des programmes plus larges. C’est ainsi qu’on parle souvent du fait que la wilaya de Béjaïa, qui a eu le statut de wilaya en 1974, «soit toujours considérée comme wilaya déléguée». Dans ce sens, la candidate à l’APW relève qu’aucune direction sectorielle n’est à Béjaïa, une wilaya qui reste dépendante des autres wilayas du pays, dont notamment Tizi Ouzou, Sétif et Constantine comme c’est le cas respectivement du musée d’Ifri, la direction des douanes et celle du tourisme.
Les partis et autres candidats indépendants opèrent des sorties sur le terrain. Si les partis qui ont eu à gérer la wilaya, comme le FFS, tentent de défendre leurs bilans respectifs, les adversaires de celui-ci qui ne ratent aucune occasion pour tirer sur ceux qui «ont pris en otage la région, qui ne proposent aucune solution pour le développement durable».
La situation économique de la région revient souvent comme leitmotiv dans les discours des candidats des partis de l’opposition dont certains regrettent le gel des projets structurants comme le CHU, le dédoublement de la RN 26 et de la voie ferrée et bien d’autres sujets. En tout, 14 listes, dont deux indépendantes concourent pour la prise du pouvoir au niveau de l’Assemblée de wilaya et occuper un des sièges qu’elle compte. Au niveau des communes, la campagne s’intensifie. Que ce soit au niveau du chef-lieu de la wilaya qu’au niveau des communes rurales.
Les candidats s’activent. 270 listes dont 33 listes indépendantes tentent leurs chances pour prendre les commandes des 52 communes de la wilaya. Chaque liste y va avec son discours, son programme pour convaincre d’aller d’abord voter, mais aussi de faire le choix chacune en sa faveur. Parfois le ton monte entre les listes, dont certains candidats versent dans le dénigrement.
Les listes sortantes sont particulièrement ciblées dans leur bilan. Elles s’en défendent en proposant la continuité et l’expérience comme arguments de base appuyés par des propositions nouvelles pour améliorer la situation locale, dont le cadre de vie.
Les nouvelles listes, celles qui aspirent gouverner, critiquent les maires sortants et proposent des solutions.
Le tout dans l’optique de séduire un électorat qui, pour l’instant, reste indécis et perplexe, notamment lorsqu’il entend des candidats proposer la réalisation des logements et la création d’emploi.
En fin connaisseur, le citoyen s’interroge sur ces engagements farfelus, notamment lorsqu’on prend conscience du peu de prérogatives qui reste aux maires et les assemblées qu’ils dirigeront.