Depuis vendredi dernier, les côtes de la wilaya de Béjaïa ne désemplissent pas.
Après un mois de Ramadhan, au cours duquel les baignades n’étaient pas tolérées, les amoureux de la Grande bleue se sont rués sur les plages. Encouragés par la chaleur qui sévit depuis quelques jours, les vacanciers ne veulent pas rater le peu de temps qui reste de leur congé pour profiter des bienfaits de la mer.
Hier, jour de semaine, les plages de Béjaïa étaient pleines à craquer. Pas besoin de se rendre sur les plages pour le constater. Un aperçu nous est donné au niveau des parkings des plages des coquettes stations balnéaires de la côte est de la wilaya. Une région fortement fréquentée par les estivants des wilayas de l’est du pays comme l’attestent les plaques minéralogiques des véhicules. Ils sont venus également d’Alger, Tipaza, Tizi Ouzou. C’est le grand rush tant attendu pour cette période de l’après-Aïd. Les hôteliers se frottent les mains. C’est légitime lorsqu’on sait que depuis le début du mois sacré, leurs établissements sont restés vides bien qu’ils aient affiché des propositions de séjours alléchantes.
Devant une chaleur qui est aussi commune à la majorité des wilayas du pays, les plages de Béjaïa renouent avec les grands rushs saisonniers depuis le week-end dernier. Béjaïa retrouve ses estivants. Ils sont de retour.
A l´instar de la côte Est, Tichy, Aokas, Souk El Tenine et Melbou, la côte Ouest de Béjaïa, composée des plages de Boulimat, Oued Sak, Tighremt, Oued d´Ass… ont accueilli des milliers d´estivants. Le flux était subit et immense à la fois. Le pic de chaleur, qui a marqué le week-end, a dopé l´affluence des estivants. Les derniers venus de différentes wilayas limitrophes, à l’instar de Bordj Bou Arréridj, Sétif, Batna, Biskra et autres, affluent vers les plages de Tichy, Aokas, Souk El Tenine, Melbou et autres qui ont été incontestablement envahies par les baigneurs dont certains viennent à peine d’arriver pour leur séjour annuel. Les vacanciers renouent avec la saison estivale mais non sans encombres. De nouveau, les bouchons réapparaissent. A l’exiguïté des lieux s’ajoutent une conduite des plus impolies entraînant des situations qui n’y sont pas sans provoquer des coups de gueule et autres rixes qui rappellent à bien des égards celles vécues durant le mois sacré au chef-lieu de la wilaya. Certaines familles, ont déjà pris place dans les établissements hôteliers bien avant la fin du mois sacré. Elles ont encore opté pour la cité balnéaire de Tichy pour passer quelques bons moments au bord de la plage. «Nous avons trouvé tous les moyens nécessaires ici et c’est fantastique», commente cette Algéroise à peine installée. Il faut dire que les opérateurs, en majorité des privés, ont mis les moyens, eux qui subissent de nouveau une saison estivale encore tronquée. La communauté algérienne vivant à l’étranger, qui a opéré son retour un peu plus tôt, s’est montrée satisfaite des conditions d’accueil. Hier, ils étaient nombreux sur les plages. «Nous avons l’habitude de rentrer au pays chaque été pour passer quelques jours avec la famille et aller à la plage», souligne ce couple rencontré sur les plages de Tichy. Cette région renoue de manière spectaculaire avec ses occupants occasionnels, lesquels semblent savourer leur plaisir sans souci et dans une sécurité que rien n’est venu démentir pour l’instant. C’est de bon augure pour une saison estivale écourtée.