Accomplir son service national, tous les jeunes gens y pensent un jour ou l’autre. L’institution militaire, aux fins de mieux les informer sur ce devoir citoyen, a organisé à l’intention des journalistes de Bejaïa, une réunion pour expliquer les dispositions de la nouvelle loi sur le service national en vigueur depuis le 9 août dernier.
Le capitaine Hcene Argueche, qui officie au centre du service national de Sétif, a sérié les dispositions principales contenues dans la nouvelle loi. Ainsi, en matière de recensement, cette dernière rend obligatoire l’inscription sur les registres du service national, qui se fait au niveau de l’APC de naissance, dès l’âge de 17 ans, à l’initiative du concerné, autrement il est inscrit automatiquement. La période d’inscription qui s’étalait du 2 janvier au 1er mars a été élargie jusqu’au 30 septembre afin de permettre à tout un chacun de pouvoir le faire en toute quiétude.
Le jeune subit ensuite un examen médical sélectif, sans lequel aucun recours n’est accordé à l’intéressé qui y déroge. Une commission médicale est présente à Bejaïa deux fois par an, mais les retardataires devront se déplacer jusqu’à Sétif. Les recours (pour inaptitude physique ou condition sociale) sont adressés et examinés par une commission, mais si après avoir reçu un ordre d’appel alors que son cas a connu des changements (devenu soutien de famille par exemple), le recours est toujours possible pour cette personne. Toutefois, s’il est déclaré apte et ne se rend pas à sa caserne d’affectation, il est déclaré insoumis et son dossier est transféré à la justice militaire qui aura à statuer sur son cas.
Egalement, si à 25 ans révolus, il n’a ni accompli son service militaire ni subi un examen médical et ne s’est pas inscrit sur les registres du service national, il est automatiquement déclaré comme insoumis. Durant son service national, le jeune bénéficie d’un suivi médical jusqu’à sa sortie de caserne, d’une solde allant de 9.000 à 18.000 dinars, selon le grade, et d’une formation dans une spécialité enseignée sur les lieux de son affectation. Le jeune est démobilisé après un examen médical et reçoit une carte établissant qu’il a accompli son devoir et un certificat de bonne conduite. S’il occupait auparavant un emploi, il est de facto réintégré à son poste ou à un poste équivalent, tandis que la durée du service national, qui a été ramenée à 12 mois dans la nouvelle loi, est comptabilisée dans son expérience professionnelle et validée lors du calcul de la retraite.
Le jeune qui a accompli son service national est également prioritaire dans le recrutement de l’institution militaire s’il désire poursuivre une carrière dans ce corps. De son côté, le capitaine Maâziz Fateh, chef du bureau d’orientation du service national de Bejaïa s’est attelé à rassurer les jeunes qui veulent se renseigner sur leur situation. « Toutes les informations les concernant leur seront communiquées. Ils peuvent s’adresser à notre bureau sans aucune crainte », assure-t-il. « Même si la personne est insoumise, elle ne sera pas ni inquiétée ni arrêtée ».
Ouali M.