Béjaïa: L’APW engluée dans ses tiraillements politiques

Béjaïa: L’APW engluée dans ses tiraillements politiques
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La crise politique qui secoue ces derniers mois l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Béjaïa risque de perdurer. Et pour cause, le débat de fond tant attendu, qui devait être consacré à l’épineuse et sensible question de fonctionnement de l’Assemblée, a été de nouveau ajourné.

En effet, la session extraordinaire qui devait se tenir dimanche 4 janvier a finalement été renvoyée sine die. Convoquée initialement par le président de l’APW, Mohamed Bettache, qui finira par prendre un congé de maladie, la réunion extraordinaire s’est vue renvoyée aux calendes grecques par l’intérimaire, Ali Rabahi, qui occupait jusque-là la fonction de vice-président de l’APW de Béjaïa. Nos tentatives d’entrer en contact avant-hier avec l’un des responsables de l’APW afin de connaître les véritables raisons ayant motivé ce énième report des travaux de la session extraordinaire de cette Assemblée sont restées vaines.

Néanmoins, selon des indiscrétions, la décision de reporter cette session serait dictée par le dernier revirement de situation en défaveur du FFS, induit par la démission fracassante de l’un des élus de ce parti, Hassane El Hafid en l’occurrence, qui vient de rejoindre les rangs du Forum socialiste pour les libertés et la démocratie (FSLD), que dirige le député Khaled Tazaghart, lui aussi dissident du FFS. Dans une déclaration rendue publique le 31 décembre dernier, ce désormais ex-élu du FFS a annoncé sa démission officielle de son parti et déploré que « le bricolage et la politique de fuite en avant aient pris le dessus, s’érigeant ainsi en mode unique de gestion de cette institution ». Parlant du « dilemme de dysfonctionnement » qui règne au sein de l’APW de Béjaïa, l’élu démissionnaire du FFS estime qu’« il y a une volonté de casser la dynamique de notre détermination et engagement pour laquelle on a été mandatés par la population ».

A noter que cette nouvelle défection dans les rangs du FFS vient à point nommé pour renforcer le bloc de l’opposition au sein de l’APW, constitué justement d’élus FLN, RCD et FSLD. Cette nouvelle donne vient donc faire basculer encore une fois la majorité en faveur de l’opposition, qui compte désormais 22 membres, contre les 21 élus issus de l’alliance FFS-RND. « Nous allons demander la tenue d’une session extraordinaire dans les plus brefs délais afin de débattre du fonctionnement de notre Assemblée, qui constitue le véritable point de discorde. Maintenant que nous sommes majoritaires avec 22 élus sur les 43 que compte l’APW, nous allons réussir à faire adopter les changements opérés au niveau de l’exécutif et des présidences des commissions permanentes de l’Assemblée », nous a déclaré avant-hier Saâdi Djerroud, élu du FLN et non moins mouhafedh de la nouvelle circonscription d’Akbou. Notre interlocuteur a tenu à souligner que « cela fait plus d’une année que notre président de l’APW se plaignait de l’inefficacité de ses vice-présidents et de certains présidents de commission, dont il n’a cessé de plaider pour un remaniement. Malheureusement, une telle décision n’a jamais été mise à exécution, puisque depuis, on n’a rien vu venir ».

LG Algérie