La désormais «affaire Meloui», dont la presse a déjà fait état par le passé, connaît, selon l´importateur, une accélération, après une stagnation qui aura duré près de 5 ans.
Le procès de l’affaire dite «Meloui Mohamed Saïd», qui oppose cet homme d’affaires à des douaniers et des transitaires de Béjaïa s’ouvre aujourd’hui au tribunal de cette ville, deux ans après que l’enquête diligentée par la Gendarmerie nationale a tiré ses conclusions.
Selon l´importateur, qui se dit victime d´un réseau de corruption, l’évolution positive a été rendue possible dès 2005 grâce à l´intervention du procureur général près la cour de Béjaïa qui avait instruit la Gendarmerie nationale de l´ouverture d´une information sur les agissements d´un petit groupe d´individus, composé de douaniers et de transitaires. La désormais «affaire Meloui», dont la presse a déjà fait état par le passé, connaît, selon l´importateur une accélération, après une stagnation qui aura duré près de 5 ans.
L´enquête menée scrupuleusement a permis de vérifier la véracité des déclarations de l´importateur avec, en sus, les personnes impliquées dans ce dossier. La marchandise importée par Meloui avait été, dans un premier temps, bloquée au port durant 17 ans avant que ce dernier ne soit autorisé à l´évacuer dans un état dégradé. Les éléments de la Gendarmerie nationale avaient alors mis la main, lors de leurs investigations, sur de fausses factures, fausses domiciliations, faux Ex1 et faux connaissements. A cela s´ajoute la disparition de l´argent versé dans deux banques, lequel avait été, grâce à l´enquête, retrouvé versé sur le compte d´une personne décédée en 1998.
La victime, Meloui Mohamed Saïd, avait fait également l’objet d’un guet-apens qui lui avait été tendu sur la route de son domicile. Selon ses dires, pas moins de 54 impacts de balles avaient été relevés sur la tôle de sa voiture. Ces balles de différents calibres avaient toutes été remises aux mains de la police. Toujours selon ses déclarations, il avait aussi fait l’objet d’une deuxième tentative d’assassinat en Belgique pendant que son fils échappait à un guet-apens à Alger. Cette double tentative d’assassinat, commanditée à ses yeux par une mafia internationale, est sous-tendue par une somme de 86 milliards de centimes de dommages et intérêts qu’on devait lui verser. Reçu en notre bureau, l’homme d’affaires s’est montré serein et satisfait que le procès soit programmé pour aujourd’hui. Il garde confiance en la justice de son pays.
Il promet de faire des révélations importantes sur le réseau et de donner des noms des personnes derrière cette affaire et même le nom de la personne qui a tiré les balles avec une Kalachnikov aujourd’hui entre les mains du procureur.
L’homme d’affaires donnera aussi des révélations sur l’affaire de Condor, dont le showroom avait été dévalisé et pillé lors des événements que la ville de Béjaïa a connus en janvier dernier selon ses dires, un Marocain avait été engagé moyennant une somme de 10 milliards 500 millions de centimes. Pour lui toute cette affaire est commandé et organisée par un douanier de Béjaïa recherché au niveau international. L’affaire que le tribunal pénal de Béjaïa examinera aujourd’hui s’articule sur un détournement de plus de 100 milliards de centimes.
