La RN24, un des axes routiers les plus prisés en cette période, mais surtout en période estivale, est en nette dégradation.
Les routes de la wilaya de Béjaïa sont dans un état de dégradation permanente, voire en dégradation exponentielle, au grand dam des automobilistes et autres usagers. Un constat amer, répandu sur tout le réseau routier de l’ex-capitale des Hammadites. Mais de toutes les Routes nationales traversant la wilaya de Béjaïa, c’est incontestablement la RN24 qui relie Alger (la capitale) à Béjaïa en traversant les wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou, qui est la plus touchée par des dégradations continues.
Alors que la saison estivale avance à grand pas, l’état de cette route est en nette dégradation. A partir de la station balnéaire de Boulimat jusqu’aux limites de la wilaya avec celles de Tizi Ouzou, des tronçons sont impraticables. De Aâch El Baz, à Béni K’sila, en passant par Tighremt, c’est le même constat. Une dégradation presque totale de la route en quelques endroits. Des dégradations qui sont l’oeuvre de particuliers qui ont squatté cette belle côte ouest de Béjaïa.
Ces dégradations sont provoquées en général par les terrassements anarchiques au bord de la route, ne respectant même pas les normes en vigueur en la matière, sans jamais que ces derniers ne soient inquiétés par les autorités concernées (DTP, APC, les domaines forestier et maritime, services de sécurité…). Une simple virée sur la côte ouest le week-end dernier nous a poussés à mettre sous presse ce constat dans le but d’alerter qui de droit afin de venir en aide aux usagers de cet axe routier, qui souffrent le martyre: «On souffre vraiment de l’état de cette route, de surcroît nationale.
Est-ce que vous pouvez imaginer qu’un tronçon de moins d’un kilomètre, à Issoumath plus exactement, a pris plus de cinq ans sans voir ses travaux terminés?», Nous renseigne Hakim, un résident de la région de Tighremt qui ne cache pas sa colère quant à la dégradation continue de cette route, ajoutant: «Nous ne sommes pas des estivants. Nous vivons ici à langueur d’année. Nous souffrons le martyre, malheureusement on parle de cette route, même vous les journalistes, en période estivale, alors que le trafic routier est quasiment permanent et dense à longueur d’année».
En effet, à Tighremt plus exactement, où sont implantés des sites touristiques de qualité, à l’instar de la résidence Alpha, l’hôtel Horizon bleu et autre mythique auberge Le Thais, l’état de la RN24 est dans un état lamentable qui mérite même d’être fermée tant le risque est grand, notamment pour les automobilistes étrangers à cette région. Au départ, il était question de refaire cette route jusqu’à Azeffoun, mais en raison des restrictions budgétaires, le projet a été réduit pour ne toucher que quelques tronçons.
En somme, une politique de replâtrage pour laquelle la direction des travaux publics semble opter sans trop de conviction, étant donné que la dégradation est permanente. Sinon, vu que nous traitons du sujet de l’état des routes à Béjaïa, que peut-on dire concernant l’état des rues à l’intérieur des périmètres urbains? En plus de la présence de dos-d’âne en nombre, les rues sont truffées de nids-de-poule. En effet, la prolifération des ralentisseurs anarchiques, comme tous les automobilistes et autres usagers des routes de Béjaïa l’ont bien constaté, c’est devenu presque une culture dans l’ex-capitale des Hammadites.
Ces derniers défient les normes en vigueur, d’autant qu’ils sont l’oeuvre de personnes ne disposant d’aucune autorisation des services concernés. «Jamais une wilaya d’Algérie ne dispose d’autant de ralentisseurs sur les Routes nationales, à grande circulation de surcroît. Je souffre énormément quand j’ai une mission à Béjaïa. Il y a des régions comme Takriets, Akbou, Souk El Tenine, Darguina et autres…Tous les quatre ou cinq kilomètres, vous êtes tenus de ralentir, voire vous arrêter, devant un énorme dos-d’âne.