Les vétérinaires et les étudiants des sciences de l’infirmerie de l’Université A. Mira de Béjaïa sont en colère.
La grogne sociale gagne du terrain à travers plusieurs secteurs à Béjaïa. Outre les travailleurs de cinq résidences universitaires qui ont repris à nouveau le chemin de la protestation en initiant un mouvement de grève de trois jours afin de «dénoncer le silence des pouvoirs publics quant à la satisfaction de leurs revendications, les vétérinaires de la wilaya de Béjaïa débrayent depuis hier et ce, pour deux jours, répondant ainsi à l’appel lancé par leur syndicat national. Ils réclament la mise à leur disposition de moyens matériels pour l’accomplissement de leur mission dans les abattoirs et ailleurs, des tenues vestimentaires imperméables pour faire face aux maladies infectieuses, des moyens de locomotion pour leurs déplacements, des primes de transport telle que stipulé dans le statut particulier et la révision de l’organigramme du service, etc. «La grève a été suivie à 97% à Béjaïa», a indiqué un vétérinaire gréviste précisant qu’un service minimum a été assuré.
L’Université Abderrahmane-Mira a vécu au rythme d’un mouvement de grève initié par les étudiants des sciences de l’infirmerie depuis une semaine pour une liste de revendications, dont la reconnaissance de leur diplôme, qui selon eux, «n’est pas reconnu par l’Etat», le passage au système LMD ou la possibilité de poursuivre les études en Master à la fin de leur cursus universitaire actuel.
Les grévistes sont «stressés» à l’idée d’être inscrits dans le cadre de cette première promotion. Ils ne savent rien, disent-ils, sur le modèle d’études adopté dans leur branche.
A ce titre, ils réclament l’adoption des spécialités pour plus de débouchés, comme ils relèvent également des dysfonctionnements, comme le manque de professeurs, la surcharge des salles de cours lors des travaux dirigés (TD), le jumelage de trois cours en une durée très courte, à savoir une heure, etc.
A noter que les travailleurs et instituteurs de l’école Ouzbiha de Sidi-Ahmed (commune de Béjaïa), sont eux aussi sortis de leur réserve pour s’en prendre à l’APC qui n’aurait pas pris en charge plusieurs de leurs revendications pour une amélioration des conditions de travail et de scolarité dans cette école.
«L’installation d’un portail à l’entrée, de surélèvation des murs de clôture, l’installation du chauffage, le remplacement du compteur de gaz de ville et la construction de quatre nouvelles classes», étaient autant de points soulevés. L’APC n’a pas manqué de réagir par la voix du vice-président chargé des travaux. Tout en invitant les mécontents à une rencontre, M.Hakim Zaidi dit ignorer les revendications à son arrivée à ce poste de responsabilité mettant en exergue la volonté de ses services à y répondre dans les délais. Il assurera que certaines revendications sont toute fois prises en charge avec l’inscription de budgets nécessaires.