Ils étaient en effet des centaines, des milliers selon les organisateurs, à battre le pavé dans les rues de Béjaïa en cette fin de matinée, ils ont été rejoints par d’autres citoyens. Devant une ambiance bon enfant, qui a régné tout au long de la marche, les manifestants ont scandé des slogans hostiles à cette élection et brandi des banderoles sur lesquels on pouvait lire «Pour la chute du système et la disqualification les élections présidentielles prochaines».
Les étudiants des campus, Aboudaou et Targa-Ouzemour, se sont donné rendez-vous devant l’esplanade de la maison de la Culture pour organiser leurs rangs et entamer leur marche contre «les élections présidentielles du 17 avril à venir.»
Les étudiants ont entamé leur marche pacifique vers le siège de la wilaya en scandant des slogans hostile au système. Tout au long de cet itinéraire, ils seront rejoints par de nouveaux manifestants, qui se reconnaissent dans les slogans scandés et les mots d’ordre écrits sur des banderoles. La police, qui était présente en force, s’est éclipsée lorsqu’on a eu la confirmation que la manifestation était sous contrôle des organisateurs.
Un meeting sera ensuite improvisé. Les délégués des résidences estudiantines se relayeront au micro pour dénoncer un pouvoir sourd aux aspirations populaires et appelé au rejet des élections. Sur les banderoles, exhibées au cours de la marche et du sit-in, on pouvait lire : «Système dégage», «l’Algérie est une République, non une monarchie», «un président sans voix, qui réclame des voix, pour un destin sans voie», etc.
Avant de se disperser dans le calme, les intervenants rappelleront qu’«aucun candidat n’est le bienvenus dans la région. La participation est synonyme de trahison et de pérennité du système en place.» Ils ont exhorté les étudiants et les citoyens, solidaires avec leur mouvement, à demeurer mobilisé, pacifiquement s’entend, afin de «disqualifier les élections présidentielles prochaines.»
Salim Aït-Sadi