Bejaïa Focus sur l’investissement agricole et ses contraintes

Bejaïa Focus sur l’investissement agricole et ses contraintes

La volonté des pouvoirs publics de promouvoir l’investissement agricole, sur toute la chaîne des valeurs, a rencontré un accueil des plus favorables auprès des agriculteurs et des porteurs de projets.

L’agriculture, notamment dans son volet investissement, a été au centre de la rencontre, jeudi dernier, entre les autorités de la wilaya et les différents acteurs de ce secteur d’activité que l’Algérie veut davantage développer pour réduire sa facture d’importation, mais également valoriser sur les marchés extérieurs ses produits du terroir dans le cadre de la diversification de son économie.

Bejaïa, dans cette optique, dispose d’atouts indéniables, comme devait le souligner le directeur des services agricoles, avec un pôle oléicole des plus importants du pays, un pôle figuicole s’appuyant sur une renommée de qualité bien établie, un bassin laitier fort aujourd’hui de 18.000 bovins, outre les potentialités qu’elle recèle dans la production d’agrumes, de produits maraîchers, dans l’apiculture, les productions halieutique et sylvicole.

Cette volonté des pouvoirs publics de promouvoir l’investissement agricole, sur toute la chaîne des valeurs, a rencontré un accueil des plus favorables auprès des agriculteurs et des porteurs de projets. Toutefois, au regard des interventions enregistrées, ces derniers rencontrent des écueils. La disponibilité du foncier en est la contrainte majeure, connaissant la configuration géographique du territoire de la wilaya et du morcellement des propriétés. De nombreux projets, exposés par leurs promoteurs, sont ainsi soit abandonnés, à l’arrêt ou butent dans leur réalisation, surtout quand la bureaucratie ambiante et l’accaparement illicite ou le détournement de la vocation, viennent ajouter une couche à la difficulté.

LG Algérie

Elevage de caprins, transformation du caroube, production d’huiles essentielles, d’aliments de bétail, de lait, valorisation des grignons d’olives, des cônes de pins d’Alep ou de fiente de volaille, les projets ne manquent pas. Quelquefois, les contraintes ont trait à la non-disponibilité de l’électricité, d’une piste agricole, la pollution de l’eau, un conflit de voisinage, un problème de cadastre, une formule de crédit bancaire rigide, une réglementation en décalage avec la réalité du terrain…

Le wali, lors de cette rencontre, a tenté de répondre à certaines doléances et rapprocher les agriculteurs et investisseurs de son administration, qui aura fort à faire pour niveler la voie à une dynamique d’investissement profitable tout aussi bien aux promoteurs, à la population locale qu’aux finances du pays. C’est un premier pas, mais qui en appelle d’autres et surtout de la persévérance dans cette démarche pour gagner une confiance indispensable à la réussite de cette initiative.