Plusieurs projets inscrits et approuvés depuis des années par l’APC d’Akbou ne sont pas encore lancés.
Plus de 980 projets financés à coups de milliards de centimes sur la trésorerie communale peinent à voir le jour. Avec un budget primitif annuel qui flirte les 100 milliards de centimes grâce notamment à la rentabilité fiscale (TVA et TAP) de la ZAC de Taharacht et aussi le patrimoine communal, Akbou est malheureusement réputée être parmi les villes les plus riches et la moins servie du pays. Preuve en est, 44 programmes de grande envergure, de différents secteurs, inscrits sont en mode off. Chose qui s’est répercutée négativement sur le développement local de cette métropole régionale de plus de 100 000 habitants.
Parmi ces projets figurent ceux dont la première pierre a été posée par l’ancien wali Ahmed Hamou Touhami. C’est le cas de la salle omnisports de l’ex-voûte pour laquelle un montant de près de 7 milliards de centimes a été alloué. «Le projet en question est abandonné par l’entreprise à cause de résiliation du contrat pour diverses contraintes administratives», expliquera une source proche du dossier.
Le musée d’art et de l’histoire tant cher à l’ancien exécutif est, à son tour, remis au placard. «En 2014, le wali a posé la première pierre mais depuis, rien n’a été fait», s’étonnera-t-on. Ce projet aurait pu contribuer à combler le vide dont souffre la collectivité locale en termes d’infrastructures culturelles en injectant tout de même un montant initial de 7 milliards de centimes comme première tranche.
Le même sort est aussi réservé à une déchèterie inscrite, souligne-t-on, en 2015 pour un montant de 42 milliards de centimes au moment où la gestion et le ramassage de déchets ménagers constituent un énorme problème dans la capitale de la Soummam.
Par ailleurs, l’abattoir communal connait le même sort. Inscrit en 2013, le projet n’est pas encore réalisé malgré l’injection de six milliards de centimes. Sur le volet sportif, la rénovation et l’extension du stade des martyrs reflète le degré de «l’amateurisme et les laisser-aller» des responsables locaux. «C’est la montagne qui accouche d’une souris», commentera un citoyen d’Akbou.
Cinq milliard sont injectés en 2008 pour redorer le blason de ce complexe sportif régional mais la réalité en est une autre. Le stade qui date de la période coloniale est toujours à l’abandon ! C’est l’image aussi du projet de réalisation d’une salle omnisports à Guendouza ayant été inscrite en 2011 pour un montant de 4 milliards de centimes mais non réalisée à ce jour.
D’autres projets sont restés sans aucune réalisation, à l’image de l’extension de l’Oued Illoula. Ce méga projet permettra à la commune d’Akbou ainsi que celle d’Ighram de récupérer des dizaines d’hectares de terrains, hélas, le deal n’est pas encore atteint malgré les différentes tentatives, vue notamment la difficulté et la complexité de l’étude.
L’aménagement et la modernisation de plusieurs axes routiers, réalisation et installation des feux tricolores, des unités de soins et antennes administratives de proximité sont autant d’autres projets qui ont bénéficié de l’argent nécessaire mais demeurent en revanche des projets en souffrance. «Il s’agit notamment d’un montant global dépassant 150 milliards de centimes. Cet argent a été injecté dans les différents BP», affirme encore notre source.
La commune d’Akbou enregistre, faut-il le signaler, un excédent financier de 306 milliards de centimes arrêté en 2016. Néanmoins, l’origine de cette «stagnation» est imputée notamment à la non-maîtrise de la gestion des projets par les élus et au faible encadrement administratif et technique des services de l’APC.
Menad Chalal