Béjaïa: Des habitants de trois villages assiègent la wilaya

Béjaïa: Des habitants de trois villages assiègent la wilaya

Plusieurs centaines d’habitants des communes d’Ath Djellil, Feraoun et Semaoun se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya de Béjaïa, pour réclamer la construction d’une route reliant les trois régions montagneuses à la pénétrante autoroutière Béjaïa – Ahnif.

La revendication des habitants de ces trois communes rurales, rappelle-t-on, remonte à 2006, puis réitérée en 2008. A l’époque, ajoute-t-on, une fiche technique avait été établie par les services de la direction des travaux publics de Béjaïa pour la réalisation de cette infrastructure sur seulement 15 kilomètres, à partir du pont Amacine jusqu’à la commune d’Ath Djellil, en passant par Feraoun et Semaoun.

«En 2008, même le ministre des Travaux publics s’était engagé à réaliser cette route, mais, hélas, sans suite», se désole l’un des membres de la coordination des associations intercommunales Ath Djellil – Feraoun – Semaoun. Selon lui, «en 2008, d’après les services de la DTP, les coûts de construction de cette route avoisineraient les 150 milliards de centimes».

Un montant appelé désormais, soutient-il, à être «actualisé». Dans une requête adressée aux autorités locales et nationales, les habitants de ces régions, encadrés par la coordination des associations intercommunales Ath Djellil – Feraoun – Semaoun, soutiennent que la réalisation de ce projet permettrait de «désenclaver notre région qui souffre même pour accéder aux régions limitrophes», tout en dénonçant «le désintérêt du wali, avisé dernièrement à ce propos».

Et pourtant, souligne-t-on encore, un tel projet, en sus du désenclavement de la région, boostera l’économie locale. «Vu la situation géographique de la région, la réalisation d’un tel projet sera d’un apport indéniable sur les plans économique et social», font-ils observer dans leur requête.

Et de solliciter les autorités locales à prendre en charge «dans les plus brefs délais» leur revendication «légitime». Les habitants des communes de Feraoun, Ath Djellil et Semaoun, régions montagneuses et à vocation agro-pastorale, se disent «absolument résolus à mener cette dynamique de revendication légitime et vitale de manière pacifique jusqu’à l’inscription de ce projet».

Même les habitants des communes de Béni Maouche, M’Cisna et Ath Mouhli bénéficieraient des «retombées positives» de ce projet, sachant que le CW21, desservant ces localités, est dans un état de dégradation.

F. A. B.