Des élus de l’APW de Bejaia ont plaidé, mardi, en faveur d’une nouvelle politique de gestion des déchets de plages, insistant, notamment sur la nécessité d’instaurer dans toutes les communes du littoral, un programme de nettoyage et d’entretien qui soit périodique et soutenu avec des moyens mécanisés.
Réunis, en session ordinaire pour examiner le bilan de la saison estivale, d’aucuns se sont offusqués de l’état des plages et du niveau de pollution qu’elles ont atteint. ½ Leur état ne prête pas à satisfaction », s’est désolé le wali, Hamou Ahmed Touhami, qui, a exhorté à revoir ½ les méthodes et les moyens de nettoyage utilisées ».
½ Le nettoyage est assuré soit par des bénévoles, soit par les jeunes recrutés dans le cadre du programme blanche-Algérie. C’est insuffisant pour espérer imprimer aux plages une image propre et accueillante », a relevé, Mme Bouiche, une édile locale, estimant qu’il faut aller vers des actions plus vigoureuses, en confiant cette mission à des sous-traitants.
« C’est une prestation, il faut la rémunérer », a-telle assuré, en évoquant les expériences de certains pays de la Méditerranée qui ont réussi la prouesse d’offrir des « plages totalement aseptisées ».
« Partout le nettoyage se fait à coup de tractopelles et d’engins. C’est rapide, ce n’est pas couteux et donne de bons résultats. On devrait s’en inspirer », a soutenu dans ce sens, un autre édile, M.Saddek Amara, ingénieur en environnement de son état, observant que les financements requis peuvent être mobilisés en agrégeant toutes les dotations habituellement affectées à ce chapitre.
Le propos concerne les contributions du budget de wilaya, celui de la commune, de l’aide de l’action sociale (Blanche Algérie) et éventuellement, celle de l’environnement dont la réunion est de nature a dégager des dotations suffisantes pour les consacrer à l’acquisition d’équipements dédiés au nettoyage et à la préservation des plages, et au-delà, à l’action quotidienne de salubrité publique.
Pour cette saison, la direction du tourisme a consacré au chapitre « hygiène des lieux et sécurité » une enveloppe de 6,3 milliards de dinars mais dont l’effet n’a pas été probant, selon un constat unanime. « Les estivants ont bronzé à l’ombre des poubelles et des détritus », s’est offusqué un autre élu, qui, tout en déplorant le peu d’entrain en matière de collecte des ordures sur le sable, s’en est pris à la nonchalance de certains estivants et à leur manque de civisme. « Ils laissent sur place tous leurs déchets de la journée », a-t-il dénoncé.
En fait le dossier sur l’état des plages a constitué une réelle opportunité pour débattre de la problématique générale de l’hygiène dans la wilaya, qui, ces dernières années, du fait d’une conjonction de facteurs astreignants, connait une dégradation continue. L’exemple le plus édifiant étant les dépotoirs anarchiques et les décharges sauvages dont la multiplication ont ½ enlaidis dangereusement l’espace public », a souligné le wali.