Le directeur du Fonds national de péréquation et des oeuvres sociales (Fnpos) a été hier expressément rappelé de son congé pour prendre en charge la situation qui règne au niveau du site d’Akbou, un parmi les quatre que compte la wilaya de Béjaïa dans le cadre de ce programme.
En effet, les bénéficiaires des 100 logements du site de la commune d’Akbou ont décidé de ne plus attendre la remise des clés de leurs appartements. Ils sont tout simplement passés à l’action en défonçant les portes.
Les bénéficiaires des logements Fnpos (Fonds national de péréquation et des oeuvres sociales) ont procédé par la même occasion au remplacement des serrures des appartements.
Las d’attendre les décisions d’occupation de leurs appartements, les bénéficiaires ont décidé de prendre les choses en main et de mettre les autorités devant le fait accompli.
Hier, une forte délégation composée des autorités locales et des représentants des directions concernées et des oeuvres sociales de l’éducation ainsi que du responsable du Fnpos de Sétif se sont rendus sur les lieux pour faire revenir sur leur décision les familles auteurs du «squat», en vain.
En effet, celles-ci étaient déterminées à y rester jusqu‘à ce que les autorités décident enfin de les installer officiellement dans leurs logements respectifs.
Cette action musclée est venue à la suite d’une série de démarches infructueuses et d’engagements non tenus de la part des responsables à différents niveaux.
Ayant accompli toute les procédures réglementaires, notamment les assurances, et détenteurs de décisions depuis 2008, les bénéficiaires ont longtemps réfléchi avant de passer à l’action.
Une action qui se veut aussi une réponse provisoire à moult questions demeurées sans réponse.
En d’autres termes, les bénéficiaires veulent s’installer pour assurer une rentrée scolaire normale et un mois de Ramadhan loin des tracas des déménagements et autres remboursements induits par l’acquisition des logements.
Il est utile de rappeler que dans la commune d’Akbou, 500 logements sociaux sont en attente d’attribution.
L’initiative des bénéficiaires du Fnpos risque de faire tache d’huile d’autant plus que ce n’est pas la première fois que cela arrive à Béjaïa.
Rappelons, à ce titre, les milliers d’unités squattées dans la sillage des événements du Printemps noir 2001 en Basse Kabylie qui ont nécessité l’intervention de la force publique pour déloger les indus occupants.
Arezki SLIMANI