Béjaïa: Débat houleux autour du projet controversé du tracé de la voie ferrée Béjaïa-Beni Mansour

Béjaïa: Débat houleux autour du projet controversé du tracé de la voie ferrée Béjaïa-Beni Mansour
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La séance de présentation du projet de dédoublement de la voie ferrée reliant Béjaïa à Beni Mansour, dont le tracé est l’objet de vives oppositions des riverains de la Vallée de la Soummam, tenue à la salle des délibérations de l’APW de Béjaïa, été marquée par un débat houleux, dès lors que les travaux de cette réunion se sont déroulés dans une ambiance électrique.

Désigner une délégation composée d’élus et de représentants de la société civile, qui sera chargée de se rendre à Alger pour rencontrer le directeur général de l’Anesrif, dans l’espoir de trouver un compromis au sujet du projet de dédoublement de la voie ferrée reliant Béjaïa à Beni Mansour, dont le tracé est l’objet de vives oppositions exprimées par des riverains de la Vallée de la Soummam. Telle est la conclusion finale à laquelle sont parvenus les différents membres présents avant-hier à la séance de présentation dudit projet, tenue à la salle des délibérations de l’APW de Béjaïa, en présence du directeur adjoint de l’Agence nationale des études et de suivi de réhabilitation des investissements ferroviaires (Anesrif).

C’est le chargé des études techniques auprès de cette agence qui a procédé à la présentation de ce projet de dédoublement de la voie ferrée Béjaïa-Beni Mansour sur une distance de 86 km. Présidée par le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, cette rencontre de vulgarisation a vu la présence du président de l’APW, Mohamed Bettache, de quelques maires et élus locaux, ainsi que d’un collectif d’associations de la Vallée de la Soummam venu réitérer son rejet catégorique du tracé en question. Comme il fallait s’y attendre, cette séance a été marquée par un débat houleux, dès lors que les travaux de cette réunion se sont déroulés dans une ambiance électrique. Dès le départ, le représentant du collectif d’associations a voulu intervenir avant même la présentation du projet en question. Mais il sera vite dissuadé par le député Khaled Tazaghart, porte-parole du Forum socialiste pour la liberté et la démocratie (FSLD). Le chargé d’études auprès de l’Anesrif, M. Aggoune, entamera son exposé en rappelant que « le tracé est le deuxième, après le rejet du premier. Il consiste en un dédoublement de cette voie ferrée sur une distance de 86 km, dont le coût de réalisation s’élève à 106 milliards de dinars. Il est confié à l’entreprise nationale Cosider pour un délai de réalisation de 60 mois ».

A noter que l’orateur a tenu à préciser que son déplacement à Béjaïa pour présenter ce projet vise à apporter des éclaircissements et lever toutes les équivoques. Il fait allusion aux spéculations et autres manipulations colportées par certains riverains touchés par les opérations d’expropriation de terrains ou de démolition des habitations. Revenant sur les motivations réelles d’un tel tracé qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, M. Aggoune expliquera que ce choix obéit à certains critères techniques et objectifs, tels que l’augmentation de la vitesse, qui passera à 160 km/h pour l’autorail, et son augmentation du nombre de voyageurs. Idem pour le trafic ferroviaire de marchandises, qui verra ses capacités augmenter de manière considérable. Pour sa part, le wali estimera que Béjaïa ne doit pas se singulariser, car, il faut aller de l’avant. « La wilaya de Béjaïa a besoin d’être développée pour rattraper son retard en la matière. Le projet est octroyé par le Conseil des ministres à l’entreprise Cosider sur ordre du président de la République », dira M. Touhami.

LG Algérie