Les équipes se succéderont sans répit et cent jours durant pour être dans les délais.
Afin d’être dans les délais de livraison du premier tronçon de la pénétrante autoroutière, le wali de Bejaia a procédé avant-hier au lancement de l’opération «100 jours, sans répit», en collaboration avec les Chinois en charge de la réalisation du projet. S’étant engagé dès les premiers constats effectués juste après sa nomination aux commandes de la wilaya de Béjaïa pour la livraison du premier tronçon à la date du 20 août prochain, Ould Salah Zitouni a jugé utile de mobiliser de nouveau les bâtisseurs pour récupérer le retard accusé induit pour l’essentiel par les différents conflits et les contraintes rencontrés sur le terrain. Alors que seulement 80 jours nous séparent de la date fatidique, le chef de l’exécutif de wilaya veut accélérer la cadence en procédant notamment à une organisation du travail plus efficace et rentable.
Trois équipes se succéderont de jour comme de nuit, et ce durant tous les jours qui nous séparent de la date symbole du 20 Août. Il y a deux mois, le chef de l’exécutif a effectué une visite qui lui a permis d’abord de constater que le taux d’avancement dans la réalisation a atteint les 56%, ce qui lui a permis d’annoncer sur le champ la livraison du premiers tronçon en août prochain et la totalité du projet le 1er Novembre prochain. Mais très vite l’on s’est aperçu que le délai pourrait ne pas être respecté. C’est pour cela que l’opération.
«Cent jours sans répit» est lancée pour rattramer le temps perdu dans le traitement des différentes entraves liées aux oppositions et aux insuffisances en agrégats dues, elles aussi, aux oppositions de citoyens quant à l’exploitation de nombreux projets de carrières. Le retard accumulé est dû aussi à la lenteur des entreprises détentrices de divers réseaux eau, gaz, électricité et téléphone, dont le déplacement traîne, contraignant ainsi le groupe algéro-chinois au ralentissement dans la réalisation. Le projet, qui devrait être livré en 36 mois, n’aura pas connu un grand retard, si les dates annoncées sont respectées.
Le tracé de la pénétrante autoroutière reliant sur 100 km le port de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest au niveau d’Ahnif a vu les premières parcelles de sa chaussée bitumée dès le mois de février dernier. La méthode mis en oeuvre a consisté à bitumer toutes les parties libérées des litiges. Les 23 viaducs et les 47 ouvrages d’art prévus n’ont souffert d’aucune opposition quant à leur dernière étape.
Conçu sur 2 x 3 voies, le projet de la pénétrante autoroutière a vu la cadence de réalisation s’accélérer au fil du temps.
La partie Ouzellaguen-Ahnif, soit celle prévue pour la livraison en août, reste celle où l’on avance le plus. Il reste celle qui prend sa source du port de Béjaïa jusqu’à Akhnak dans la commune de Seddouk qui piétine. Le tunnel de Sidi Aïch, dont le creusement avait atteint en février dernier les 500 mètres linéaires sur 1660 mètres de chacun des deux tubes. La mise en service de ce premier tronçon au mois d’août prochain, soulagera à bien des égards la RN26, dont la saturation commence à la sortie d’El Kseur. La pénétrante autoroutière va sans aucun doute désenclaver Béjaïa et son port.
Les célébrations de l’anniversaire du 20-Août 1955 et celui du 1er Novembre 1954 seront différentes par les deux mises en service de la pénétrante avec tout ce qu’elle induira comme conséquences sur l’économie locale qui va mieux respirer et avec elle tout un pays dont les besoins de développement se font ressentir chaque jour davantage dans une conjoncture de crise mondiale.