Ce crime, qui n’est pas premier du genre, intervient quelque temps après le coup de filet de la Gendarmerie nationale.
La station balnéaire de Boulimat, située sur la côte ouest de la wilaya de Béjaïa, a encore une fois fait parler d’elle, mais sur le mode tragique. Hier matin, un «videur», répondant aux initiales R.S. a été mortellement poignardé de plusieurs coups de couteau près de son lieu de travail, un bar-cabaret, sans aucune existence légale tout comme d’ailleurs la majorité des établissements de cette coquette région qui aurait pu être un havre de paix.
La victime a rendu l’âme à son arrivée aux urgences du CHU Khellil-Amrane, indique une source hospitalière. L’agression s’est produite au petit matin au moment de la fermeture du cabaret. On croit savoir qu’il s’agit d’un «règlement de comptes».
La victime a été auteur d’une agression la veille contre un client de l’établissement. Ce dernier est revenu le lendemain avec un renfort d’environ une vingtaine de personnes pour s’en prendre au videur, son agresseur, et à l’établissement dans un esprit de vengeance.
La victime a reçu plusieurs coups de couteau sur tout le corps, précise encore la source hospitalière. Elle a été évacuée à l’hôpital par un fraudeur, qui a immédiatement pris la fuite avant d’être identifié grâce à la plaque d’immatriculation de son véhicule.
Cet incident vient rappeler encore une fois et à bien des égards toute l’insécurité qui règne en maître dans cette région, devenue, depuis plusieurs années, par la force des choses, un no man’s land en l’absence de la moindre structure sécuritaire.
Ce crime, qui n’est pas premier du genre, intervient quelque temps après le coup de filet de la Gendarmerie nationale.
En effet, nous rapportions récemment sur ces mêmes colonnes, une descente de la Gendarmerie nationale minutieusement préparée dans un établissement.
Une descente qui s’est soldée par l’arrestation de 16 personnes, dont 12 femmes, âgées entre 22 et 39 ans.
Cette opération coup de poing menée dans la nuit a permis la récupération de 7418 bouteilles d’alcool toutes marques et natures confondues (whisky, vin, vodka, Ricard…). Le montant global est estimé à plus de trois milliards de centimes, qui s’ajoute à une autre somme d’argent d’environ 77,2 millions de centimes saisie dans les caisses de la discothèque, 1,5 g de cocaïne trouvé dans l’une des chambres du cabaret en question, des préservatifs, des pilules contraceptives,…
Depuis, les établissements clandestins ont fermé leurs portes avant de reprendre peu à peu le service en dépit de la surveillance renforcée des services de sécurité.
Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie nationale pour élucider les circonstances de ce crime et en identifier les auteurs.
