Le bureau national de l’Association nationale des médiateurs judiciaires (ANMJ) vient de mettre en œuvre un programme de formation aux techniques de base de la médiation, dont la première session se déroulera de février à fin avril 2018, à l’Ecole supérieure de la magistrature (ESM), à Alger, a indiqué un communiqué de l’association des médiateurs judiciaires de la wilaya de Béjaïa.
Au total, pas moins de 250 médiateurs judiciaires, issus de divers secteurs d’activités et de différentes régions du pays, bénéficieront de ce programme qui sera scindé en dix sessions avec 25 apprenants par session, précise-t-on. « Nos médiateurs prendront part à ces stages de perfectionnement aux côtés des magistrats de l’ordre judiciaire. Il y a lieu de souligner que dans le cadre du partenariat avec la collaboration de l’Union Européenne, les cycles de formation aux techniques de la médiation seront animés par des experts internationaux spécialisés dans la médiation civile », explique Maître Mohamed Khimoum, président du bureau des médiateurs judiciaires de la wilaya de Béjaïa. Et d’ajouter que « le but de cette formation vise à développer la posture des médiateurs judiciaires exerçant auprès des tribunaux du pays afin d’acquérir une bonne amélioration des capacités de communication, de négociation et de dialogue dans le règlement de différends ». Pour lui, ces activités permettent aux participants d’approfondir leurs connaissances, de découvrir de nouvelles approches dans le domaine ou d’aborder divers enjeux. Au terme de cette formation, soutient notre interlocuteur, les participants disposeront d’un large éventail d’outils et d’attitudes pour « aborder de manière pertinente les différentes facettes d’une situation, dans le respect de leur rythme et de la nature des litiges qui leur seront présentés jusqu’à l’élaboration de l’accord ».
Pour rappel, un séminaire national de formation des médiateurs judiciaires sur les techniques de base de la médiation a déjà eu lieu, au Centre culturel islamique de Béjaïa, lequel a été suivi de plusieurs séances de formation aux techniques de la médiation.
« La médiation judiciaire est susceptible d’apporter une solution rapide et économique à une grande variété de litiges civils, tels que dispose la loi. Celle-ci représente une réponse porteuse de grands espoirs, tant pour la justice en tant qu’institution judiciaire, que pour le justiciable en tant que partie qui y trouvera une meilleure qualité d’accès à la justice », souligne M. Khimoum.

Par ailleurs, il y a lieu de signaler que dans le cadre des rencontres périodiques entre magistrats et auxiliaires de justice (avocats, huissiers, médiateurs judiciaires, experts judiciaires, commissaires-priseurs et notaires), les médiateurs judiciaires de l’ensemble des tribunaux du ressort de la Cour, auront à rencontrer les chefs de Cour de Béjaïa, les présidents et les procureurs de la République près les tribunaux, le 5 mars prochain au siège de l’institution judiciaire. L’objet de cette rencontre sera de débattre des problèmes relatifs à la médiation, en vue de trouver des solutions adéquates.