Selon M. Saci, le chargé de communication auprès du président de l’APC, l’opération de démolition des constructions illicites, menée par l’APC de Béjaïa, se poursuivra.
En effet, cette opération qui a débuté sur la côte-ouest de la commune de Béjaïa, plus exactement à Saket, a vu plus de 25 constructions illicites détruites.
Ces habitations ont été érigées non seulement dans l’illégalité totale, mais en empiétant aussi sur le domaine maritime.
L’opération menée conjointement avec la Gendarmerie nationale et la police d’urbanisme, a eu un écho favorable auprès des populations et des autorités tant de willaya que gouvernementales.
Pour preuve, le secrétaire d’Etat auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Amine Hadj Saïd, lors de sa visite de travail dans la wilaya de Béjaïa, n’a pas raté l’occasion de féliciter le P/APC du chef-lieu pour cette opération, pour laquelle il s’est déclaré solidaire, tout en espérant que celle-ci sera poursuivie (voir notre édition N°288). L’opération s’étendra à Boulimat, Aach el Bez et les Aiguades. Selon notre interlocuteur, les démolitions sur les plages risquent d’être suspendues pour ne pas perturber la saison estivale.
Mais d’autre sites sont programmés pour une opération analogue, à l’exemple de Sidi Bouderhem où des terrains sont vendus sur simple papier timbré par des personnes qui ne sont même pas propriétaires, et dont les acquéreurs qui construisent illicitement sans permis de construire, demandent à être régularisés en s’appuyant sur la loi relative à l’achèvement et la régularisation des constructions.
Des individus défrichent le maquis pour faire des terrassements
La nouvelle assemblée usera de tous les moyens que lui confère la réglementation pour sauver ces sites. A ce sujet, M. Saci nous fera savoir que « des individus opèrent le week-end et les jours de fête pour défricher le maquis et faire des terrassements ». D’ailleurs, « nous avons saisi des engins, mais cela n’a pas freiné ces individus ».
Sachant que la préservation du site est l’affaire de tous, l’on s’interroge sur le silence des associations, des citoyens et des services concernés par le foncier. M.Saci nous citera en exemple le village Tizi, qui fut construit anarchiquement, mais ayant engendré des difficultés pour la réalisation de nouveaux projets et l’amélioration des réseaux d’assainissement et d’eau potable. L’opération de démolition engagée par l’APC, touchera aussi certains kiosques qui ont élargi le périmètre accordé par l’assemblée de plus de la moitié autorisée, ainsi que certains parcs de matériaux de construction installés au cœur du centre urbain seront destinataires d’arrêtés de fermeture.
Concernant la ville où le constat fait ressortir certaines constructions entachées d’irrégularités, la commune projette d’élaborer une commission pour une étude de conformité.Quant à nous, nous rappellerons qu’une opération similaire a été lancée dans l’année 2000, au niveau du Parc de Mezzaia. Mais aujourd’hui, l’approbation du nouveau Plan d’occupation du sol (POS) et le nouveau bornage ont avantagé certains propriétaires avoisinants, d’où l’on s’interroge : ne risquons-nous pas de recréer l’anarchie que nous combattons aujourd’hui ?
Par Rafik Talantikite