L’interprète de musique andalouse vous donne rendez-vous ce 8 juillet pour un concert unique et exceptionnel à la salle El Mougar. La chanteuse de musique andalouse revient en force au devant de la scène avec un nouvel album. Il s’agit de Nouba M’djenba. Un album qui devait sortir déjà en mars 2014 mais pour des raisons de retard, l’artiste a préféré le coïncider avec le mois sacré du Ramadhan. Aux fans, sachez qu’il n’y aura qu’une seule date à Alger. A retenir donc et ne pas rater. Beihdja Rahal animera, en effet, sur initiative de l’Onci demain un concert à la salle El Mougar. «A Alger, on retrouve le même public. On essaie de faire du matraquage pour une date, il ne faut pas que le public la rate. On fait tout pour que les gens viennent ce jour-là.» affirme l’artiste.
D’autres dates suivront sur le territoire national. Le 9 juillet à Mostaganem, le 10 elle sera à Relizane, et le 15 juillet à Mascara. «c’est l’Onci qui m’a proposé ces wilayas. Sinon, je vais là ou on m’appelle. L’année dernière, j’avais fait Khenchla, Oum El Bouaghi et Bordj Bou Arréridj. C’est un roulement. Le public de la musique andalouse est partout. Il n’est pas concerté sur Alger. Pourquoi, n’y aurait-il pas de public à l’Est? Pourquoi décide-t-on à la place de ce public? On y va on se déplace. On a un album qui sort, on le présente, laissons aux auditeurs décider par eux -mêmes» fait remarquer notre artiste à juste titre.
La nouba M’djenba sortie aux éditions Belda Diffusion fait suite à la Nouba El Maya sortie en février 2013. «Ça reste dans la continuité d’enregistrer tous les modes existants. J’avais commencé par une nouba Zidane, une Mezmoum, une Maya, Ghrib, etc, jusqu’au 12e. J’avais fait la première série des 12. J’avais entamé une deuxième série.
C’est pratiquement la fin. Il me manque pour cette deuxième série un Rasd Dil et Raml El Maya pour clôturer la deuxième série», nous confie-t-elle. Comme d’habitude, les textes relèvent du patrimoine, mouwachahate andalousia introduite par un inquilab «qui ne fait pas partie de la nouba, mais c’est bien de les enregistrer» nous précise Beihdja. Le morceau s’appelle Sayidi Anta Al-Wasila. Suivra d’une touchia interprété dans le mode Raml. Très peu interprétée. Une partie instrumentaire qui dure en général dix minutes et qui est prisée par le public, nous avoue Beihdja.
Mélodieuses les unes que les autres que ce soit le M’ssader, le btayhi ou ls Insrifa en nombre de quatre, la nouba Mdjenba se laisse écouter avec ravissement. La nouba et rien que la nouba insiste notre interlocutrice qui ne se voit pas faire autre chose si ce n’est sauvegarder cette musique classique. «C’est un choix personnel, la nouba me passionne.».En plus du travail artistique, il y a un travail pédagogique que notre chanteuse essaie de transmettre et d’appliquer en améliorant la pochette et l’intérieur de l’album dont les textes en arabe sont toujours suivis d’une traduction en français.
Consciente que son public se veut de plus en plus nombreux, l’artiste de musique andalouse se plaît aussi à donner des cours, notamment via son association qu’elle a montée à Paris, il y a 14 ans, baptisée Rythme Harmonie. «Il y a une grosse demande. Au départ, on avait commencé avec une quinzaine d’élèves, des adultes.
Aujourd’hui, à notre quatrième année, on est à plus de trente avec la formation d’un orchestre semi-professionnel qui donne même des concerts. J’essaie de bien former les élèves, mais quand on voit à la fin de la saison qu’ils sont capables sans moi d’interpréter une nouba complète sans problème, je me dis que le résultat est là. Le travail a porté ses fruits…»