Le tribunal criminel près la cour de Béchar a prononcé hier, mercredi, la peine capitale à l’encontre d’un ex-commissaire de police inculpé d’assassinat prémédité et de dissimulation de preuves de crime. Cet ancien officier de police, qui a été responsable du service de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Adrar, avait, dans la journée du 10 juillet 2010, égorgé la policière H.B Cherifa, âgée de 31 ans dans une zone désertique de la région de Reggane et avait procédé, après son crime, à l’effacement de toutes traces de son forfait.
Confronté par les preuves scientifiques apportées par les enquêteurs et les autres dépositions des témoins qui ont fait état de relations suivies qu’avait cet individu avec sa victime, il a nié en bloc avoir commis ce crime. Chérifa était officier de police, elle exerçait sous les ordres du commissaire Boutrik. Le commissaire était impliqué notamment dans un vaste réseau de trafic de boissons alcoolisées. La jeune fille qui tenait des «preuves irréfutables» sur le comportement de son supérieur hiérarchique, constituait aussi, pour lui, une menace et une source d’inquiétude permanente. Craignant une éventuelle dénonciation, le commissaire s’est présenté le 16 juillet 2010 au matin, devant le domicile des parents de Chérifa. «Il a ordonné à Chérifa de l’accompagner pour une opération dans les environs. Elle s’est préparée puis elle est montée avec lui dans la voiture. Quelques heures plus tard, un citoyen a découvert le corps de notre fille dans le désert, non loin de la route», se rappelle un proche de la victime.