La ville de Fréha, deux jours après la bavure militaire qui a coûté la vie à Kaci Zahia, est toujours sous tension. En effet le climat reste tendu alors qu’une grève générale a été observée aujourd’hui mardi à l’appel d’un groupe de citoyens pour dénoncer cette bavure et réclamer que » justice soit rendue dans ce crime « .
Commerces, édifices publics, notamment les établissements scolaires, sont restés fermés durant la matinée de ce mardi donnant un décor d’une ville morte. Hormis les pharmacies qui sont restées ouvertes, les habitants de Fréha ont massivement répondu à l’appel à la grève. Alors qu’une confusion règne autour de la nature d’actions de protestation à improviser pour appuyer cette grève générale.
Certains jeunes invitent à en découdre avec les militaires en lançant des appels à se regrouper devant la caserne des parachutistes, d’autres habitants sillonnent la ville en appelant plutôt à la sagesse et à ne pas tomber dans le piège de la destruction de la région et un autre groupe est descendu pour fermer la RN 12 reliant Tizi Ouzou à Azazga.
Les avis sont partagés et la tension monte parmi certains habitants toujours en colère contre même des représentants de la presse présents à Fréha invités à ne pas faire sortir leurs appareils photo exprimant ainsi leur mécontentement au traitement réservé à la bavure qu’ils ne considèrent pas » juste ».
Néanmoins la sagesse semble l’emporter jusqu’en début d’après-midi d’autant plus que la réunion du comité de crise d’hier a été décalée une seconde fois pour aujourd’hui mardi à 16 heures pour arrêter le plan d’actions de protestation contre cette nouvelle bavure militaire dans la région. On évoque pour le moment la tenue d’une marche ce jeudi mais tout sera décidé à l’issue de cette réunion.