Les autorités civiles et militaires de la wilaya de Tizi Ouzou, parmi lesquelles figurent le wali et ainsi que les commandants du groupement local de la gendarmerie et du secteur militaire opérationnel, se sont rendus ce mercredi au village Tigounatine (Commune d’Akerrou) pour présenter leurs condoléances aux familles des deux victimes de la bavure militaire survenue mardi dans l’un des maquis de la région.
Conduite par le wali de Tizi-Ouzou, la délégation a assuré les familles de Maatoub Ramdane, un émigré à la retraite âgé de 65 ans, et de Hadad Rafik, âgé de 16 ans et stagiaire au niveau du CFPA de Azazga, de leur solidarité. Les responsables de la wilaya de Tizi-Ouzou se sont par ailleurs engagés à faire toute la lumière sur les circonstances de la mort des deux personnes
La colère était visible sur les visages des habitants de Tigounatine. Trouvés entrain de préparer l’enterrement de Ramdane et de Rafik, ils ont promis d’user de tous les moyens pour que justice soit faite.
Les deux victimes et Ramdane s’étaient rendues mardi après-midi, comme presque à l’accoutumée, pour s’adonner à une partie de chasse dans le maquis situé non loin de leur village. Mais soudain le silence a été rompu par la rafale d’une arme automatique. De nombreux villageois étaient alors entrain de faire la cueillette des olives.
Ramdane, connu dans toute la région pour sa passion pour la chasse, a été tué sur le coup alors que Rafik a fut grièvement blessé par des militaires se trouvant à l’affût dans la zone. Ceux-ci étaient venus tendre une embuscade suite à des informations faisant état d’un mouvement terroriste non loin de là.
Le jeune Rafik succombera à ses graves blessures trois heures après son admission à l’hôpital de Azazga. Pour les besoins de l’autopsie les dépouilles des deux victimes ont été transférées dans la soirée de mardi au CHU Nédir Mohamed de Tizi-Ouzou. Leur enterrement aura lieu demain jeudi.
Dans un communiqué rendu public ce matin, le bureau régional du RCD de Tizi-Ouzou a qualifié cette nouvelle bavure militaire de « provocation ». Les responsables de ce parti se sont dits persuadés que « ces toutes manœuvres qui ne font que s’ajouter aux nombreuses liquidations physiques » visent à « vider la région de toutes ses forces vives ».
