L’enveloppe consacrée au BTPH au cours du plan quinquennal 2014-2019 aiguise l’intérêt des entreprises.
Tenu juste après l’élection présidentielle, et en pleine annonce des objectifs du prochain plan quinquennal 2014-2019, qui prévoit une enveloppe de 4300 milliards de dinars, soit 53 milliards de dollars, pour le seul secteur du bâtiment et des travaux publics, le 17e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec) se tient du 4 au 8 mai au Palais des expositions des Pins-Maritimes. Le pari est tenu. Environ 1 000 exposants nationaux et ceux de nombreux pays étrangers, dont 70 entreprises françaises, ont participé à ce rendez-vous. Les opérateurs des pays étrangers, qui activent dans le secteur du BTP en Algérie, étaient présents en force. Il s’agit notamment de la Chine, la Turquie, la France, l’Italie…
Il faut dire que la perspective de gros marchés explique, en grande partie, l’engouement que cette manifestation a suscité, comme du reste lors des précédentes éditions. Pour rappel, il faut dire que ce forum, lancé en 1998 en Algérie, a fini au cours du temps par s’imposer comme un espace incontournable et une référence pour les professionnels du bâtiment et des TP dans le pourtour méditerranéen.
Outre l’intérêt économique et financier, qui focalise en premier lieu l’attention des entreprises, l’exposition des innovations en matière de techniques de construction et les échanges d’expériences entre professionnels, universitaires et chercheurs du secteur ont contribué, à l’évidence, au succès de cette rencontre. Au-delà des aspects techniques, ce salon s’est tenu dans un contexte particulier marqué par de nouvelles opportunités d’investissements, avec à la clé un ambitieux plan quinquennal 2014-2017 en cours de lancement, qui, aux dires de M. Tebboune, résoudra la crise du logement en Algérie.
Pour les organisateurs de ce forum, il s’agit de définir les règles du jeu qui régissent les relations de partenariat avec les firmes étrangères qu’il faut, bien évidemment, encourager à investir dans notre pays. Le respect de notre législation en matière de passation de marchés publics et de contrôle de conformité aux normes universelles de qualité et de respect de l’environnement doit être de rigueur. Ensuite, comme affirmé maintes fois par les pouvoirs publics, en matière d’études et d’ingénierie, la priorité absolue doit être accordée aux capacités nationales publiques et privées, sauf là où elles n’existeraient pas.
Cette option vaut également pour le volet réalisation, en associant le secteur privé national productif à la dynamique d’ensemble. Enfin, compte tenu des hésitations des firmes étrangères à investir en Algérie, hésitations mesurables à travers la faiblesse des IDE — investissements directs étrangers — le plan de développement 2014-2017 devrait constituer une nouvelle opportunité de reformulation de la stratégie nationale de captation des IDE sans “frilosité”, en introduisant davantage de transparence dans la gestion des méga-projets et de l’économie en général.
A. H.