Les membres du groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) ont déposé mercredi dernier à l’Assemblée populaire nationale (APN) une proposition de loi portant sur la réhabilitation des anciens militants et cadres du parti, arrêtés et emprisonnés en 1963 puis libérés en 1965.
En effet, selon le premier secrétaire du parti, Ahmed Batatache, qui s’exprimait samedi à Alger à l’occasion d’un hommage rendu au siège du parti à ces militants, à l’occasion de la célébration du 50e l’anniversaire de la création du parti, le FFS réclame le statut de martyr pour les militants qui sont morts entre 1963 et 1965 et une indemnisation pour les autres qui sont toujours vivants et les ayants-droit.
Il a également indiqué que “nous demandons la restitution des biens saisis des militants où une indemnisation pour eux ainsi que pour les invalides”, a ajouté le premier secrétaire du FFS.
Par ailleurs, Batatache a soutenu que son parti reste attaché à ses fondamentaux, en demeurant dans l’opposition, tout en affirmant que le FFS n’a pas la volonté d’aller vers des négociations pour obtenir des postes au sein du gouvernement.
Il a, dans le même contexte, rappelé que “c’est vrai que nous avions participé aux élections législatives de 2012, mais cela ne veut dire que nous sommes avec le pouvoir” mais pour “faire entendre sa voix”.
Le premier secrétaire du plus vieux parti de l’opposition, a soutenu que sa formation ne voulait pas que l’Algérie connaisse “le même sort” que certains pays arabes, notamment la Syrie, la Libye et l’Egypte, soulignant que le FFS militera toujours par la voix politique, pacifique et démocratique pour “changer les choses”.
“Il y a des personnes qui distillent des informations selon lesquelles notre parti a été vendu. Le parti n’est ni à vendre ni à hypothéquer. Si un jour, nous viendrions à négocier avec le pouvoir, nous le ferons publiquement et non dans des salons fermés”, a-t-il clamé.