Bataille au MSP: après son ultimatum à Makri, Soltani fait marche arrière

Bataille au MSP: après son ultimatum à Makri, Soltani fait marche arrière
bataille-au-msp-apres-son-ultimatum-a-makri-soltani-fait-marche-arriere.jpg

La « bataille » pour le Mouvement de société de paix (MSP) n’aura-t-elle pas lieu? Ou est-elle seulement reportée? L’ancien président du Mouvement de Société de Paix (MSP), Bouguerra Soltani qui a semblait décidé à engager un bras de fer politique contre son successeur, Abderrezak Makri, a opéré un rétropédalage spectaculaire en accusant les journaux d’avoir sorti ses « propos de leur contexte ».

Bouguerra Soltani avait, dans une déclaration au journal Echourouk, annoncé une « initiative politique » en direction du Majliss Echoura du mouvement appelant à un retour à la ligne politique de « participation » et à réviser les décisions s prises en 2012 de basculer dans l’opposition.

Bouguerra Soltani affirmait que la « majorité » au sein du Majliss Echoura était en faveur de ce retour à la politique de participation et que l’actuel président du MSP, Abderrezak Makri, un des piliers de la CNLTD, n’avait pas d’autre choix, au cas son initiative était validée par le Majliss Echoura que de démissionner ou de convoquer un congrès.

Attaque frontale

Une attaque frontale contre Makri qui avait rappelé que le MSP n’a jamais été aussi « stable » que depuis qu’il est dans l’opposition et qu’il y avait une véritable osmose entre la base et la direction. Makri avait aussi rappelé que le choix de quitter le gouvernement et d’aller à l’opposition a été pris par le Congrès et qu’il est de ce fait « sanctuarisé.

« Il peut dire ce qu’il veut” a déclaré Makri y compris encenser “Bouteflika et le pouvoir” mais cela n’a pas d’écho au sein du mouvement ». Il semble même que « l’écho » à la sortie de Bouguerra Soltani a été largement négatif, ce qui le pousse à mettre de l’eau de son vin en attendant de meilleurs moment pour relancer son offensive.

Soltani dans une « précision » adressée au journal Echourouk et publié sur le site du MSP, affirme que ses propos ont été « sortis de leur contexte ». Le titre choisi par le journal, « Le MSP doit revenir au gouvernement… Makri a le choix entre la démission ou le congrès » suggère, dit-il, « l’existence d’une crise » alors que ce n’est pas le cas.

Cette crise, affirme-t-il, « n’existe ni dans la réalité, ni dans ma déclaration où j’avais parlé d’un gouvernement de salut national ou d’union nationale ayant des buts nobles et non de n’importe quel gouvernement comme on le comprend du titre choisi ».

Makri gagne aux points

Bouguerra Soltani « précise » aussi que ses propos sur « l’initiative » et sur les « institutions du mouvement et ses décisions » ont été faits dans « leur contexte. Tronqués de leur contexte et réécrit, son sens a été dénaturé ainsi que sa compréhension. Il a troublé de ce fait la vision de certains militants, il était donc nécessaire de rectifier et de préciser ».

Les commentaires des militants au sujet de la « précision » sont peu amène à l’égard du « cheikh » qui, ainsi que l’écrit un des lecteurs, a « la nostalgie d’une alliance qui a détruit l’Algérie ».