Bassam Ouertani, directeur de l’ONTT en Algérie: “Nous tablons sur 2 millions de touristes algériens en 2017”

Bassam Ouertani, directeur de l’ONTT en Algérie: “Nous tablons sur 2 millions de touristes algériens en 2017”

De janvier à juin, plus de 766 000 Algériens ont visité le pays du Jasmin et la tendance se poursuit pour boucler 2 millions de touristes d’ici à la fin 2017, selon les prévisions de l’ONTT.

Les voyants sont au vert pour la destination Tunisie depuis le début de l’année 2017 avec des prévisions plus qu’optimistes pour la saison estivale qui devra enregistrer, à son tour, des chiffres record.

C’est du moins ce que nous a affirmé hier le directeur de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) en Algérie, Bassam Ouertani, qui table sur une tendance à la hausse des touristes algériens.

Rencontré hier à son bureau à Alger-Centre, notre interlocuteur a qualifié le potentiel algérien de “très précieux pour les Tunisiens” s’appuyant sur des chiffres pour étayer une croissance constante en terme de volume. “De janvier à juin, plus de 766 000 Algériens ont visité la Tunisie, soit 61% d’augmentation en comparaison avec la même période de l’année dernière”, a-t-il indiqué, assurant, à l’occasion, que “la tendance se poursuit et nous nous attendons à boucler l’année 2017 avec plus de 2 millions de touristes algériens contre les 1,8 million enregistrés l’année dernière”. À la question de savoir à quoi est dû cet engouement alors que l’offre proposée pour cet été est très diversifiée, notre interlocuteur explique : “Les Algériens se rendent en Tunisie depuis déjà de nombreuses années puisqu’ils ont toujours été les bienvenus même dans les moments les plus difficiles. Ils ont, désormais, leurs repères et ils se sont même liés d’amitié avec les Tunisiens ou ont développé de bonnes relations commerciales.” Pour lui, le partenariat existant entre les agences de voyages des deux pays est aussi pour beaucoup dans cette situation. “Les agences de voyages algériennes et tunisiennes ont, de leur côté, tissé un lien indéfectible et le Sitev d’Alger a toujours été une opportunité pour favoriser cet échange. Il ne faut pas omettre les efforts des officiels de part et d’autre qui ont étudié, à chaque fois, la meilleure manière de procéder en tenant compte des préoccupations de chaque partie.” À ce titre, le représentant de l’ONTT a rappelé que “c’est en faveur d’un tel intérêt commun que nous sommes arrivés à contenter tout le monde et supprimer la taxe de sortie de 30 DT”. La tendance de cet engouement dépend aussi et surtout, selon notre interlocuteur, des tarifs appliqués sur une offre très riche. M. Ouertani parle de la pertinence du “early booking” qui offre une réduction de 40% sur les séjours réservés entre le mois de mai jusqu’au 10 juillet courant. “Il existe en effet, le retour des touristes européens, à l’image des Français, des Suisses, des Belges et des Russes. Mais cela n’enlève en rien de la place des Algériens qui sont très nombreux à se rendre en Tunisie par route et trouvent l’hébergement qui leur convient auprès de particuliers. Ils ont été 500 000 l’année dernière à avoir adopté ce type de produit.” L’absence de visa, les prix attractifs et la possibilité de se rendre en Tunisie via la voie terrestre demeurent les arguments infaillibles qui font de la Tunisie la destination favorite des Algériens pour plusieurs années encore. “Pour 40 000 DA, le touriste algérien peut accéder à un séjour très correct de 7 nuitées dans un complexe touristique. Il existe des agences qui vont jusqu’à proposer, pour ce même tarif, le transport gratuit (par bus). Les offres sont vraiment imbattables et la destination cartonne”, s’enthousiasme notre interlocuteur qui fait ressortir “la maturité” des agences algériennes, qui, selon lui, sont de plus en plus adaptées au contexte actuel. “Les agences algériennes fonctionnent avec des méthodes modernes se basant sur les nouvelles technologies comme facteur déterminant dans leur process pour créer des centrales de réservation ou de vente qui sont algériennes à 100%. Cela aide énormément à mieux répondre à la demande. En outre le recours au groupement d’agences a plus d’efficacité”, a- t-il conclu.