Un nombre important de «Comités d’appel» initiés en faveur de la candidature de Ali Benflis ont été créés par des militants des structures de base du Front de libération nationale. Des militants qui, de fait, s’opposent à la décision de la direction du FLN à soutenir un quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.
L’appel lancé à Abdelaziz Bouteflika par les membres du Comité central du FLN afin qu’il annonce sa candidature à un quatrième mandat ne semble pas avoir affecté la détermination de Ali Benflis. «C’est un non-événement », explique une source proche de l’homme politique.
«En l’espace de quelques jours, Amar Saïdani a réuni les parlementaires du FLN, les mouhafedhs ainsi que les membres du Comité central afin d’obtenir leur quitus pour un soutien à Abdelaziz Bouteflika. Ces personnes représentent, en quelque sorte, le sommet du parti. Mais sa force, le FLN la tire de sa base.
Et depuis le 8e congrès-bis et le 9e congrès, il existe une fracture réelle entre le sommet et la base. A titre indicatif, les mouhafedhs en poste actuellement n’ont pas été élus mais désignés par la direction.
Une situation qui leur a fait perdre, de fait, représentativité et crédibilité.» Selon notre source, parmi les nombreux comités créés, ces dernières semaines, en faveur de Ali Benflis figurent un grand nombre de militants et des cadres locaux du Front de libération nationale.
«Ces structures, que nous nommons Comités d’appel, sont constituées de militants actifs des mouhafadhas et des kasmas. Elles sont généralement dirigées par des membres du Comité central, des élus ou encore d’anciens parlementaires.»
Pour l’heure, toutes les wilayas disposent d’un Comité d’appel, à l’exception d’Alger dont les structures seront mises en place au courant du mois de décembre. Mais le FLN est loin d’avoir le monopole sur ces initiatives. «Nous assistons à une véritable déferlante de comités appelant à la candidature de Ali Benflis.
Outre les militants du Front de libération nationale, nous constatons un engagement de plusieurs corporations. C’est le cas notamment des avocats, des médecins et des pharmaciens. Des comités ont également été créés par des syndicalistes et des militants d’autres formations politiques.
La ferveur est également perceptible à l’étranger. En France par exemple, il existe au moins un comité dans chaque grande ville. D’autres ont été lancés au Maroc, en Tunisie. En Égypte, en Libye et en Arabie saoudite. Un des comités les plus actifs est celui d’Amérique du Nord», indique notre interlocuteur.
Dans les prochaines semaines, ces «comités d’appel» se transformeront en comités de soutien. «Le feu vert sera donné dès que Ali Benflis annoncera officiellement sa candidature.» Pour l’heure, la date de cette annonce n’a pas encore été arrêtée officiellement. «Ça ne saurait dépasser la mi-janvier», nous apprend notre source.
«Toute l’organisation est fin prête. Le staff de campagne est sur les starting-blocks et le programme est totalement finalisé. D’ailleurs, à la lecture de ce programme, ceux qui reprochent à Ali Benflis de s’être tu durant 10 ans vont constater qu’ils se sont sérieusement trompés.
Ces dernières années, il a sillonné toutes les régions du pays pour parler aux Algériens et écouter patiemment leurs préoccupations. Son programme électoral apporte des réponses claires et concrètes aux attentes des Algériens.»
T. H.