Des habitants d’une cité populaire, située dans les environs immédiats du CEM Baatouche, à Barika, ont, récemment, manifesté leur mécontentement en réclamant l’installation et la pose immédiate de dos d’ânes. Route bloquée par des pierres et des objets hétéroclites; pneus brûlés et effervescence, telle est l’image retenue ayant le caractère du déjà-vu.
Cette énième expression de colère intervient après un accident de la circulation où une moto, circulant à grande vitesse, a violemment heurté une fillette et un petit garçon, ayant juste après été acheminés à l’hôpital.
Leur état suscite de l’inquiétude, ce qui explique la réaction forte de groupes de citoyens. Les événements se succèdent et se ressemblent dans un environnement où on peut s’attendre à tout. A ce sujet, on retient, non seulement pour ce cas, mais d’une manière générale, le fait que dès qu’il y a un accident, les gens se regroupent, bloquent la route et manifestent pour l’installation de ralentisseurs qui sont souvent construits avec précipitation en béton sans aucune étude préalable.
Outre ce phénomène, on constate qu’en milieu urbain, semi-urbain et même rural, n’importe quel individu construit des ralentisseurs comme il veut devant chez lui arguant le fait que des voitures circulent à vive allure. Résultat : des rues, des avenues et des routes modernes construites à coup de milliards de centimes deviennent difficiles à emprunter.
Les chauffards qui conduisent comme des fous et qui ont eu leurs permis malgré leur folie, causent des accidents en pleine agglomération et tout le monde paye à leur place. Ce qu’on n’arrive pas à comprendre à Barika, précisément, c’est que d’une part, des habitants demandent la pose de dos-d’âne alors que d’autres demandent leur suppression.
C’est le cas des transporteurs de véhicules qui dénoncent, sans cesse, la pose anarchique des ralentisseurs en béton au niveau de bon nombre de tronçons routiers. Selon leurs appréciations des choses, ces ralentisseurs sauvages constituent un grand danger et s’affichent comme étant l’une des sources des accidents de circulation. Pour atténuer la tension en ce qui concerne les revendications des transporteurs, une solution intermédiaire peut servir d’approche acceptable puisque constituant à éliminer les dangers avec l’installation par des entreprises spécialisées de dos-d’âne en caoutchouc suivant les normes.
Nasreddine Bakha
