Barack Obama entame son second mandat présidentiel

Barack Obama entame son second mandat présidentiel

Les célébrations, ainsi que le très attendu discours d’investiture du président, auront lieu aujourd’hui. Les Obama ont consacré leur journée de samedi à des actions de bénévolat.

Le président Barack Obama a entamé hier son second mandat à la tête des Etats-Unis, en prêtant serment lors d’une courte cérémonie à la Maison Blanche, avant les festivités grandioses d’aujourd’hui auxquelles sont attendues des centaines de milliers de personnes. «Moi, Barack Hussein Obama, je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis»: le 44e président américain doit prononcer cette formule rituelle peu avant midi (17h00 GMT) dans le «salon bleu» de la résidence exécutive. Seule la famille proche de M. Obama et quelques journalistes devraient être présents dans cette pièce relativement exiguë au rez-de-chaussée de la Maison Blanche, pour cette courte cérémonie retransmise en direct par les télévisions.

La Constitution américaine dispose que les mandats présidentiels démarrent à midi le 20 janvier suivant l’élection. Mais lorsque ce jour tombe un dimanche, la tradition veut qu’une prestation de serment se déroule en petit comité. Les célébrations les plus spectaculaires, ainsi que le très attendu discours d’investiture du président, auront donc lieu lundi (aujourd’hui). Les Obama ont consacré leur journée de samedi à des actions de bénévolat. M.Obama, nettement réélu le 6 novembre pour un deuxième et dernier mandat de quatre ans, doit démarrer sa journée de dimanche par un dépôt de gerbe devant la tombe du soldat inconnu au cimetière militaire national d’Arlington. Il y sera accompagné par son vice-président Joe Biden, qui a, quant à lui prêté serment hier à 08H21 (13h21 GMT) dans sa résidence du nord-ouest de Washington, située dans l’enceinte de l’observatoire naval. Peu avant midi aujourd’hui, M.Obama, la main droite levée et la gauche posée sur deux Bibles (celle de son lointain prédécesseur Abraham Lincoln, sauveur de l’Union, et celle de Martin Luther King, héraut de la lutte pour les droits civiques) prêtera serment avant de s’adresser à ses compatriotes. Le discours d’investiture en public sur les marches du Capitole sera suivi d’un grand défilé tout au long de Pennsylvania Avenue, l’artère qui relie le siège du pouvoir législatif à la Maison Blanche.

La première investiture de M.Obama, en janvier 2009, avait donné lieu à une affluence de près de deux millions de personnes sur le «Mall», l’immense esplanade au coeur de Washington. Cette année, les organisateurs tablent sur la moitié ou le tiers de ce chiffre.

Certains discours d’investiture sont restés dans l’histoire, comme ceux de Lincoln et John F. Kennedy. M.Obama entame son second mandat dans des circonstances moins difficiles qu’en 2009, quand la crise économique était à son paroxysme. Mais d’autres sujets se sont imposés à son agenda depuis sa réélection, comme la lutte contre la violence due aux armes à feu après la tuerie d’écoliers de Newtown à la mi-décembre, tandis que le maintien de l’emprise de ses adversaires républicains sur une partie du Congrès augure de nouvelles crises sur les questions budgétaires dans les deux années à venir. Après le discours,

M.Obama et son épouse Michelle parcourront Pennsylvania Avenue sous les vivats de la foule, avant d’assister à l’arrivée du défilé depuis la tribune installée devant la résidence présidentielle.

Cette journée historique, entamée par une messe dans l’église Saint John’s proche de la Maison Blanche, se conclura par les bals d’investiture au palais des Congrès de Washington, où des dizaines de milliers de personnes et un aréopage de vedettes sont attendues, notamment Stevie Wonder, Katy Perry et le groupe de rock Soundgarden. Des dizaines de milliers de membres des forces de l’ordre sont mobilisés pour sécuriser le centre de la capitale fédérale américaine, transformé en camp retranché.