Dans son rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie pour l’automne 2025, la Banque mondiale confirme la poursuite d’une croissance soutenue de l’économie nationale, notamment en dehors du secteur des hydrocarbures. Au cours du premier semestre 2025, le taux de croissance réel du PIB a atteint 4,1 % en glissement annuel, soutenu par la reprise de l’investissement et la progression de la consommation privée.
Selon le rapport, cette performance reflète le dynamisme croissant de l’activité économique hors pétrole et gaz, résultat direct des réformes engagées ces dernières années. Le document souligne également le rôle important joué par la production agricole, qui a considérablement contribué à cette croissance. Les secteurs non hydrocarbonés, en particulier les services et l’agriculture, se sont ainsi imposés comme les véritables moteurs de la croissance, dans un contexte marqué par une expansion large et continue de l’activité économique.
Sur le plan des prix, la Banque mondiale fait état d’une amélioration notable de l’inflation en Algérie. Celle-ci a poursuivi son ralentissement pour s’établir à 1,7 % en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de 2025, une évolution principalement attribuée à la baisse des prix des produits alimentaires.
Afin de soutenir davantage l’activité économique, la Banque d’Algérie a procédé, fin août 2025, à un assouplissement de sa politique monétaire en réduisant le taux directeur de 3 % à 2,75 %. Le taux des réserves obligatoires a été abaissé de 3 % à 2 %, afin de renforcer la liquidité bancaire et faciliter le financement de l’économie.
La Banque mondiale anticipe la poursuite de la dynamique de croissance hors hydrocarbures en 2025, avec un rythme légèrement accéléré pour atteindre environ 3,8 % sur l’ensemble de l’année.
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Stratégie de développement : dessalement, climat et sécurisation des ressources en eau
Le rapport insiste par ailleurs sur la nécessité pour l’Algérie de poursuivre les efforts de diversification de son économie et d’intégrer les enjeux climatiques dans sa stratégie de développement. La Banque mondiale appelle à l’adoption de politiques d’adaptation efficaces afin de protéger la production nationale et les ménages contre les risques liés à la sécheresse et au stress hydrique.
Dans ce cadre, et sur instruction du président de la République Abdelmadjid Tebboune, le nombre de stations de dessalement d’eau de mer en activité a été porté à 19 à l’échelle nationale, pour une capacité de production dépassant 3,7 millions de mètres cubes par jour. Ces infrastructures permettent désormais d’approvisionner près de 15 millions de citoyens en eau potable, faisant de l’Algérie le premier pays africain et le deuxième au niveau arabe en termes de capacité de dessalement.
Cette avancée intervient après l’achèvement du premier programme ayant permis la mise en service de cinq grandes stations durant l’année en cours, à El Tarf (Keddiet Eddraouche), Boumerdès (Cap Djenet), Tipaza (Fouka), Oran (Ras El Abyad) et Béjaïa (Tighremt–Toudja), avec une capacité de production de 300 000 mètres cubes par jour pour chacune. Les six futures stations programmées devraient, quant à elles, ajouter 1,8 million de mètres cubes par jour supplémentaires, portant la part de l’eau dessalée à plus de 60 % de la consommation nationale d’eau potable.
