Banque mondiale : L’Algérie devra enregistrer une croissance économique de 3,2% en 2013

Banque mondiale : L’Algérie devra enregistrer une croissance économique de 3,2% en 2013
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Les indicateurs de la Banque mondiale relatifs à l’Algérie prédisent une croissance de 2,6% pour l’année 2012, une performance qui devrait se fixer à 3,2% en 2013 et à 3,6% en 2014. L’institution financière internationale indique également que la balance des comptes courants du pays restera positive pour représenter un taux de 12,7% du PIB en 2012, de 9,8% en 2013 et de 7,6% en 2014.

Des prévisions qui tirent leurs conclusions et références d’une position financière extérieure nette de l’Algérie consolidée pour l’année 2011 sachant que la dette  totale du pays a baissé à 4,405 milliards de dollars à la fin du mois de décembre de l’exercice écoulé  contre 5,681 milliards de dollars à la fin décembre 2010. Un facteur révélateur de «l’ancrage à la stabilité financière externe», avait soutenu Mohammed Laksaci,  gouverneur de la Banque d’Algérie.

Ainsi, en dépit de la crise financière qui affecte les pays développés, l’Algérie a pu constituer un matelas nettement confortable en devises à la faveur de la «stabilisation» des cours du pétrole. Le rapport de la Banque d’Algérie indique que les recettes d’exportation des hydrocarbures ont atteint 71,44 milliards de dollars en 2011, dont 49,55% au titre du second semestre, soit  une progression de 27,30% par rapport aux résultats  de l’année précédente (56,12 milliards de dollars). On retient dans le même ordre d’idées que les recettes budgétaires hors hydrocarbures ont évolué moins vite, n’ayant représenté que 28,3% du global des recettes budgétaires.

La note de la Banque d’Algérie mentionne, d’autre part, une progression  des exportations hors hydrocarbures en 2011 pour atteindre un niveau de 2,15 milliards de dollars en 2011, en progression de 41% par rapport à 2010.  «La persistance de la faiblesse structurelle des exportations hors hydrocarbures confirme les faibles diversification et compétitivité externes au moment où l’année en question a été marquée par une forte augmentation des importations», fera remarquer le gouverneur de la Banque d’Algérie. Une performance qui demeure très en deçà des objectifs, d’autant plus qu’elle représente moins de 3% du volume global des exportations de l’Algérie.

LG Algérie

Les chiffres révélés récemment par les douanes expliquent que l’amélioration du commerce extérieur reste liée à la hausse des exportations en général, notamment celles des hydrocarbures, qui constituent plus de 97% de la totalité des exportations grâce à la bonne tenue des prix du brut durant notamment l’année 2011 et début 2012. Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement a affirmé dernièrement que «la structure du modèle actuel ne peut être soutenable à long terme».

Un constat révélateur de multiples dysfonctionnements induits par un modèle de croissance très fortement et dangereusement corrélé à la fiscalité pétrolière dont les cours volatiles ne sont pas sans conséquences sur cette équation fragile.

Dans son analyse de la stratégie économique nationale, M. Mohammed Benmeradi explique que la croissance économique devra continuer à puiser dans les dépenses publiques. Le ministre relèvera également la persistance d’une  «grande sensibilité aux chocs externes», ce qui implique des difficultés à garantir la préservation des équilibres macroéconomiques et une faiblesse de l’investissement productif hors hydrocarbures.

D. Akila