Banque Mondiale : La « corruption discrète » entrave le développement en Afrique

Banque Mondiale : La « corruption discrète » entrave le développement en Afrique
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Le développement en Afrique est entravé par « la corruption discrète », a indiqué le rapport 2010 de la Banque mondiale (BM) sur les indicateurs du développement dans le continent, rendu public mardi à Dakar.

Constatant que « la corruption discrète est profonde et très répandue », la BM a expliqué que ce fléau a des effets disproportionné sur les pauvres, donc « des conséquences à long terme sur le développement ».

Le document a noté que la plupart des études sur la corruption se concentrent sur les types de corruption caractérisés par des « échanges d’argent sous forme de pots-de vin versés aux personnalités politiques influentes et aux fonctionnaires ».

Le rapport qui a également évoqué l’existence de « la petite et moyenne corruption », a souligné que la corruption discrète, bien qu’elle soit d’une ampleur monétaire moindre que celle d’autres formes de corruption, a néanmoins des « conséquences particulièrement préjudiciables sur les pauvres qui sont singulièrement vulnérables et très dépendants des services publics pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires ».

LG Algérie

L’économiste de la BM pour la région Afrique, M. Shanta Devarajan, cité dans le rapport a affirmé que « la corruption discrète ne fait pas les grands titres de journaux que les scandales de pots-de-vin, mais elle a des effets aussi corrosifs sur la société ».

« La lutte contre la corruption discrète exige de la détermination et de l’engagement de la part des dirigeants et des institutions, comme en matière de politique, au niveau sectoriel, et surtout  une responsabilisation accrue et la participation des citoyens », lit-on dans le document de la BM qui a rassemblé des données et des études sur la corruption discrète dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.